Alors que le maire de Sevran, Stéphane Gatignon, a annoncé sa démission ce mardi se disant "fatigué" de voir les banlieues abandonnées par l'État, Catherine Arenou, maire LR de Chantelou-les-Vignes (Yvelines), a accepté d'évoquer cette problématique des territoires périphériques à l'antenne de Sud Radio.
"On a l'impression de ne pas être considérés"
Invitée ce mercredi de Patrick Roger dans le Grand Matin Sud Radio, celle qui est également vice-présidente de l'association "Villes & banlieues" a ainsi affirmé qu'elle comprenait la décision de son collègue, tant la situation est alarmante. "Je comprends très bien sa démission, je comprends très bien cette espèce de désespérance, d'essoufflement des maires de banlieue alors que nous sommes, depuis plus de 6 mois, au cœur d'un travail avec le collectif 'Territoires gagnants' sur la démarche d'accompagnement de Jean-Louis Borloo", a-t-elle ainsi expliqué, faisant référence au plan pour les quartiers populaires, qu'Emmanuel Macron a confié à l'ancien ministre de l'Écologie. "Stéphane Gatignon a donné beaucoup de temps, il a été très au cœur de toute cette démarche. On a l'impression de travailler pour rien et de ne pas être considérés", a-t-elle ajouté, précisant que cette considération impliquait que l'État fasse l'effort "de comprendre ce que sont les territoires de banlieues".
"La République, ce n'est pas choisir entre deux difficultés, c'est prendre en charge toutes les difficultés et les territoires où elle recule", a-t-elle par ailleurs poursuivi, ciblant une nouvelle fois "une absence de considération, presque idéologique". "On fait comme si la France pouvait aller bien et on accepte qu'il y ait des quartiers ou des territoires perdus de la République", a-t-elle encore insisté.
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