Interrogé par Christophe Bordet, Jean-Marie Cavada a commenté ce lundi 3 novembre le rejet par huit Français sur dix d'une nouvelle candidature de François Hollande à la présidentielle de 2017. Il n'y est lui-même "certainement pas favorable"."Ce n'est pas une question d'aimer ou pas l'homme", mais, selon le député européen, "le pays a besoin de ruptures. Les jeunes ne peuvent pas continuer à aller chercher leur avenir à Londres, Shanghai ou ailleurs”. "Pour la France, les réformes restent à faire, c'est ce à quoi semble vouloir s'attaquer M. Valls. On verra, mais un homme qui a raté son premier mandat ne peut pas se présenter pour un deuxième", a répondu Jean-Marie Cavada à propos d'une candidature potentielle de François Hollande en 2017.
Dissolution : “Ce n’est pas ce dont nous avons besoin”
Quant à la dissolution de l'Assemblée nationale, voulue par 55 % des Français, selon un sondage BVA (pour Orange, publié le 30 octobre), "cela toucherait à l'Assemblée nationale et non à la présidence, réagit Jean-Marie Cavada. Cela ajouterait une crise politique à une crise économique et sociale, et François Hollande resterait président de la République. Est-ce que le président inaugurerait les chrysanthèmes ? Non, ce n'est pas ce dont nous avons besoin. Les institutions ont besoin d'être respectées, et ce d'autant plus qu'elles ne se portent pas bien".Le président de Nous Citoyens appelle plutôt à "un changement de système" : "Le président doit être, comme aux États-Unis, responsable de son gouvernement directement devant l'Assemblée", estime Jean-Marie Cavada."Les institutions sont en crise, comme au milieu des années 1970, sauf qu'à cette époque le pays était gouverné, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui", regrette-t-il.