C’était une date que beaucoup d’observateurs de la vie politique française et de la droite en général avaient coché depuis longtemps. Mais alors que certains pouvaient craindre – ou espérer... – une exclusion de certains membres du parti Les Républicains qui avaient officiellement affiché leur soutien à La République En Marche ou même intégré le gouvernement, aucun carton rouge n’a été adressé à l’issue de cette réunion. Malgré tout, les discussions ont été animées et certaines décisions ont bel et bien été prises.
Une commission spéciale pour statuer sur les "ralliés" à Macron
Ainsi, l’éventuelle exclusion des responsables Les Républicains pro-Macron sera instruite par une commission ad hoc. Cette commission spéciale, composée des anciens ministres Patrick Ollier et Jean Leonetti et de l'actuelle vice-présidente du parti Isabelle Le Callennec, sera chargée de rendre une décision définitive sur le sort de six personnalités de premier plan : le Premier ministre Édouard Philippe, le ministre Bruno Le Maire, les secrétaires d'État Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu, le questeur de l'Assemblée nationale Thierry Solère et le coprésident du groupe des députés Constructifs Franck Riester.
Darmanin et Lecornu suspendus de leurs fonctions
En attendant cette décision qui devrait intervenir "à l'automne", Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu ont quant à eux été "suspendus" de leurs fonctions exécutives au sein des Républicains. Le premier était jusqu’à présent président de la fédération LR du Nord et le second était secrétaire départemental de la fédération LR de l'Eure. Les quatre autres "rebelles" sont aussi suspendus de leurs fonctions exécutives, notamment de leur droit de siéger au bureau politique, à la commission des investitures ou à celle des recours.
Un nouveau président élu en décembre
Par ailleurs, l'élection du nouveau président du parti aura lieu les 10 et 17 décembre par scrutin électronique, a décidé à la quasi-unanimité (un vote contre, une abstention) le bureau politique, selon plusieurs membres de cette instance cités par l’AFP. Les candidatures pour la présidence devront être déposées avant le 11 octobre auprès de la Haute Autorité qui avait été chargée d'organiser la primaire de la droite.