C’est une grande première dans l’histoire des élections présidentielles en France. Ce mardi soir, devant les caméras de BFMTV et Cnews, les onze candidats au premier tour de l’élection présidentielle débattront tous ensemble, à un peu plus de deux semaines du scrutin. L’occasion notamment pour certains candidats quelque peu marginalisés par les médias de donner un coup de fouet à leur campagne. Déjà candidat à la fonction suprême de la République en 1995 et 2012, Jacques Cheminade est dans ce cas de figure et entend bien mettre à profit cette occasion pour insister sur son thème de campagne privilégié : la finance.
"Je serai le seul à poser certaines questions sur la finance et la culture"
Dans une interview accordée à Europe 1 lundi soir, le candidat du parti Solidarité et progrès a indiqué que "les petits candidats peuvent apporter de l’oxygène, quelque chose de tout à fait nouveau" dans ce débat. "Je serai le seul à poser certaines questions sur la finance et la culture. Je veux permettre à la France de continuer dans une économie utilisée pour l’homme. La finance a transformé le travail en coût et en variable d’ajustement. La bourse ne finance plus l’économie. Il faut avoir une économie avec un crédit public, qui puisse financer les projets du futur", a-t-il indiqué.
Cheminade ne s’attend pas à un "jour de gloire" mais va exprimer sa "colère"
Celui qui avait obtenu 0,25% des suffrages lors du premier tour à la présidentielle de 2012 regrette toutefois le format du débat. "Donner dix-sept minutes à chacun, ce n'est pas beaucoup. On aurait pu faire des débats à deux, à trois, à quatre, pour approfondir les idées", a-t-il déploré sur RTL ce mardi. Jacques Cheminade ne s'attend donc pas du tout à un "jour de gloire" mais compte bien exprimer sa "colère" pour dénoncer "le monde de l'argent" et "l’occupation financière et culturelle de notre pays".