C’est une question que Les Républicains n’avaient initialement pas prévu de se poser. Pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, la droite républicaine n’aura pas de représentant au second tour de l’élection présidentielle. Alors que leur candidat battu François Fillon a confié ne plus avoir la légitimité pour mener la campagne des législatives à venir, Les Républicains doivent maintenant s’échiner à trouver un leader, au moins à court terme. À ce petit jeu-là, c’est François Baroin qui a été désigné pour porter les espoirs de la droite aux élections du mois de juin.
Dominique Bussereau : "On n’a pas besoin de leader"
Un choix qui a visiblement étonné Dominique Bussereau, président de l’Assemblée des départements de France. "On n’a pas besoin de leader dans une campagne législative. On a fait beaucoup de campagnes législatives sans leader. (…) Une campagne législative, ce n’est pas une présidentielle. C’est l’affaire de chaque candidat dans chaque terroir. Ce n’est pas un problème de leader", a tranché ce proche de Jean-Pierre Raffarin sur Public Sénat. Des propos sur lesquels il est ensuite quelque peu revenu pour mettre de l’eau dans son vin. "Pour les législatives, François Baroin sera un bon chef de file et porte-parole sans le transformer en leader. Je ne conteste pas ce bon choix : j'ai indiqué que pour ce combat nous ne cherchions pas de leader mais un chef de file et porte-parole", a-t-il précisé.
@publicsenat Je suis clair: pour les législatives @francoisbaroin sera un très bon chef de file et porte-parole sans le transformer en leader
— Dominique Bussereau (@Dbussereau) 2 mai 2017
Jean-François Copé réfléchit à un parti sans président
Toujours est-il que ce sentiment fait écho à la volonté de Jean-François Copé, candidat arrivé dernier de la primaire de la droite en novembre dernier, de bouleverser les statuts des Républicains. Ce dernier compte ainsi profiter du meeting national des Républicains prévu le 20 mai à Paris pour mettre sur la table l’idée d’un parti… sans président. "Est-ce qu’il faut un président à la tête du parti ? Avec la primaire, la question se pose", s'interroge-t-il dans des propos rapportés par le JDD. L’ancien président de l'UMP (2012-2014) plaiderait plutôt pour un directoire d’une dizaine de personnes.