Eric Ciotti est revenu, ce mercredi 5 novembre à 8h10 sur Sud Radio, sur sa décision début novembre de radier du RSA un Niçois identifié comme étant parti faire le djihad en Syrie."Quand je suspends un djihadiste du RSA, j'applique les lois de la République, c'est ce qui fait défaut à notre pays aujourd'hui", a estimé le député. "On le voit à Sivens, on l'a vu avec l'affaire Leonarda. Aujourd'hui, des Français vont combattre en Syrie contre les intérêts de notre pays, pourquoi percevraient-ils des allocations ? C'est ahurissant !" justifie le parlementaire.
“Aucun euro d’argent public ne doit être versé à une personne qui combat en Syrie”
"Je vais continuer à appliquer les lois de la République. Si vous souhaitez qu'on maintienne les allocations aux djihadistes, eh bien moi, je ne le ferai pas", s'est-il emporté. "Aucun euro d'argent public ne doit être versé à une personne qui combat en Syrie, qui est opposée aux valeurs de notre démocratie et qui peut être conduite à mener des actions terroristes contre nos militaires. Comment nos concitoyens peuvent-ils l'accepter ?" a-t-il ajouté.Le député UMP précise par ailleurs qu'il n'a pas attendu Marine Le Pen (FN) pour demander la déchéance de la nationalité pour les Français partis faire le djihad. "J'ai demandé avant Marine Le Pen, lors d'un débat à l'Assemblée nationale au mois de juin, de déchoir de la nationalité les Français partis faire le djihad en Syrie. On n'a pas besoin de se référer au FN pour agir. Le FN n'est pas mon curseur", argumente le député.Début novembre, Eric Ciotti a fait radier un Niçois identifié par les services de police comme étant parti faire le djihad en Syrie des listes du RSA de son département. Il s'est appuyé sur le Code de l'action sociale et des familles, qui stipule que pour percevoir cette allocation il faut résider en France. Mais, selon Le Figaro, le président du conseil général des Alpes-Maritimes n'a pas attendu le délai légal de 4 mois pour le faire.