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Classes de CP dédoublées : "Un objet de communication du ministère"

Par Benjamin Jeanjean

Première grande réforme lancée par le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, le dédoublement des classes de CP dans les écoles prioritaires achève sa première année d’expérimentation. Reportage Sud Radio à Toulouse.

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C’est l’une des mesures phares déjà appliquées par Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale. Dédoubler les classes de CP dans les écoles situées en zone d'éducation prioritaire renforcée REP+ pour permettre une meilleure réussite globale. Après un an d’expérimentation, pas de bilan officiel de la part du ministère mais des avis déjà bien tranchés.

À Toulouse, l'école Bastide et ses 225 élèves situés au cœur du quartier prioritaire de Bellefontaine expérimentent depuis un an cette nouvelle donne, avec quatre classes de CP dédoublées. Si les effectifs de ces classes sont aujourd’hui plus proches des 15 élèves que des 12 mentionnés dans la réforme (suite aux arrivées en cours d’année), le directeur de l’école Fabrice Coudreau dresse un bilan favorable de la mesure. "Ce n’est pas une surprise, le climat de ces classes-là est tout à fait propice et rend disponible les enfants pour les apprentissages. C’est tout à fait positif", assure-t-il à Sud Radio.

"Un objet de communication du ministère"

Mais pour Jean-Philippe Gadier, secrétaire départemental du SNUIPP 31 (Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC), le dédoublement ne servira pas à grand-chose si le gouvernement n’y met pas les moyens nécessaires. "On pense que cette réforme est un objet de communication du ministère. On ne dit pas qu’elle est mauvaise en soit on a toujours dit que les effectifs avaient un impact sur notre capacité en tant qu’enseignants à faire réussir le plus grand nombre d’élèves possibles. Il faut que les efforts faits sur les deux premières années n’aboutissent pas à une détérioration des trois années suivantes dans les Réseaux d’Éducation Prioritaire. Il faut également que l’école ordinaire, dans sa globalité, pour la grande majorité des usagers du département, soit suffisamment pourvue en moyens", plaide-t-il.

Un reportage de Christine Bouillot

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