La campagne de Claude Bartolone, tête de liste pour les régionales en Ile-de-France, pourrait être parasitée par des ennuis judiciaires.C'est ce que révèle Le Monde, qui dévoile qu'une enquête a été ouverte par le parquer de Bobigny suite à des soupçons d'emploi fictif par le département de Seine-Saint-Denis, lorsque l'actuel président de l'Assemblée Nationale en dirigeait le conseil général.Un rapport de la chambre régionale des comptes a mis en évidence le nombre important de collaborateurs de Claude Bartolone à la tête de ce département, qu'il a présidé entre 2008 et 2012. La CRC s'attarde notamment sur le cas de Philippe Ségal-Saurel, indique Le Monde. Un élu de la ville de Pantin qui a été embauché par le conseil général. Pour la droite, il s'agissait d'une récompense pour avoir laissé une place élective à Claude Bartolone lors des cantonales de 2008.
L'opposition au conseil général saisit la justice
En 2012, quelques jours avant le départ de Claude Bartolone pour la présidence de l'Assemblée Nationale, ce dernier affecte Philippe Ségal-Saurel à une nouvelle mission, celle de "chargé de projet" à la direction de la culture du département. Un poste, pour lequel il signe un contrat de trois ans, qui suscite de nombreux doutes du côté de la chambre régionale des comptes.Au vu de ce rapport, c'est Michel Bluteau, président du groupe Les Républicains au conseil général, qui a saisi la procureure de Bobigny d'une plainte pour emploi de complaisance, ajoute Le Monde, ce qui a donc abouti à l'ouverture d'une procédure judiciaire.Des révélations qui vont un peu plus agiter la campagne des régionales en Ile-de-France, moins d'une semaine après que le président de l'Assemblée Nationale a accusé de fraude aux tracts sa rivale Les Républicains, Valérie Pécresse.