"Quand on constate que, sur 80 % des déboutés du droit d’asile, il n’y en a que 5 % qui sont expulsés, donc on est en présence d’une véritable filière d’immigration nouvelle. Les mesures ne sont pas prises pour reconduire les demandeurs d’asile qui ne bénéficient pas de ce droit, donc on est dans une situation qui n’est pas contrôlée et les mesures qui sont prises ne permettent absolument pas de renforcer les contrôles, avec en plus des systèmes d’aide", déplore Gilbert Collard."Moi, j’aimerais pouvoir dire, comme tout le monde : il faut être bon avec tout le monde, il faut héberger tout le monde. Mais le problème, c’est qu’on n'a plus les moyens", poursuit M. Collard."Je ne mets pas en cause les gens qui veulent venir chez nous se réfugier, je les comprends. Je n’ai jamais mis en cause les immigrés, moi, je mets en cause notre politique d’immigration. Quand vous pensez que les demandeurs d’asile occupent actuellement les logements des sans-abri, il y a véritablement un problème, argumente-t-il. Pourquoi jouer les belles âmes alors qu’on n’en a pas les moyens ? La réalité, elle nous rattrape. Il faut se hisser au niveau du quotidien. On n’ira pas au paradis littéraire, ni médiatique, c'est sûr, mais c’est le moyen de vivre ensemble. Quand il y a trop de passagers sur le bateau, il coule !" termine Gilbert Collard.
Collard contre l’asile : “filière d’immigration nouvelle”
Par La Rédaction
Interrogé sur la réforme du droit d’asile qui sera soumise demain, mardi 16 décembre, à l’Assemblée nationale, Gilbert Collard, député du Gard et secrétaire général du Rassemblement Bleu Marine, explique sur Sud Radio pourquoi il ne la votera “certainement pas”.
