Au micro de Sud Radio, Laurence Parisot s'est exprimée sur le compte “pénibilité”, "conçu d’une manière telle qu’il va obliger les entreprises industrielles et du bâtiment à surveiller quotidiennement les tâches accomplies par leur personnel. Ils vont devoir mesurer combien d’heures ils ont travaillé en ayant le torse incliné à plus de 30 %". "C'est d'une logique kafkaïenne, poursuit l'ancienne patronne du Medef, une usine à gaz et, en pratique, c'est tout simplement impossible à mettre en œuvre. Sans compter le fait que ce compte pénibilité est lié à la réforme des retraites, et qu’il va falloir le financer.""En septembre 2013, au moment où Jean-Marc Ayrault était Premier ministre, il a accepté ce compte pénibilité. Il aurait fallu le refuser à ce moment-là, regrette Laurence Parisot. Aujourd'hui, que peut-on faire ? Mon intime conviction, c’est que cette réforme a été demandée surtout par la CFDT, il faut discuter avec elle (...) Maintenant que le Gouvernement sait qu’il y a un vrai problème, il faut proposer une réunion de travail sérieuse, et une fois qu’il y aura une entente avec la CFDT, le Gouvernement pourra agir.""Je ne vois pas comment, aujourd'hui, ne pas pas mettre en difficulté la CFDT et le Gouvernement. Mon prédécesseur [Ernest-Antoine Seillière] l'avait dit au gouvernement de l’époque : “pas de compte pénibilité”. J’ai passé six ans à dire la même chose. Il eut fallu dire pas de compte pénibilité en septembre 2013", martèle Laurence Parisot.
Compte pénibilité : “discuter avec la CFDT” selon Parisot
Par La Rédaction
Laurence Parisot, ex-patronne du Medef, était l’invitée politique de Sud Radio ce vendredi 12 décembre.