Pour la 49ème fois de son histoire, la CFDT se réunit en congrès national ce lundi. Réunis à Rennes (Ille-et-Vilaine), les militants devraient notamment faire le bilan des quatre dernières années. Affichant une ligne résolument réformiste et parfois très éloignée de celle de la CGT, la CFDT est devenue ces dernières années la première organisation syndicale dans le secteur privé. Mais l’ambiance n’est pas non plus au beau fixe, face à un gouvernement actuel qui relègue les partenaires sociaux au second plan.
"Ces inquiétudes existent de la base de l’organisation à la direction, à tous les niveaux de la CFDT. Nous sommes tous conscients de vivre une période difficile parce qu’on a en face de nous un gouvernement qui a une conception du dialogue social à l’opposé de la nôtre. Il faut continuer à proposer et démontrer que le dialogue social est utile. Le gouvernement finira par s’en convaincre parce que sinon, ses réformes iront à l’échec", assure Véronique Descacq, secrétaire générale adjointe de la CFDT, au micro de Sud Radio.
Pour le secrétaire général de la CFDT-Occitanie, Grégory Martin, l’heure n’est pas à la démobilisation. "Dans le mandat présidentiel précédent, la CFDT avait obtenu certaines grandes avancées sur le compte personnel formation ou le compte pénibilité. Pour le moment, les grandes victoires syndicales ne sont pas au rendez-vous, même si nous avons pesé pour éviter le pire sur les ordonnances. Nous avons pesé pour qu’on puisse orienter la formation professionnelle vers ceux qui en ont le plus besoin. Il y a des choses qui bougent, mais c’est plus dur… Mais le syndicalisme de la CGT ne s’est jamais construit sur des périodes où tout se passe bien. C’est toujours un rapport de force", affirme-t-il.
Propos recueillis par Steven Gouaillier