"Ce n’est quand même pas une épidémie qui touche une majorité de la population"
Alors que le président de l’Association des Maires de France, François Baroin, s’est félicité de l’annonce du maintien des élections municipales les 15 et 22 mars 2020, dans les rues de Montpellier la question divise. Pour Daniel, 84 ans, "il n’y a pas de raisons vraiment valables" de reporter les élections. "Ce n’est quand même pas une épidémie qui touche une majorité de la population", juge-t-il, estimant qu’un report "desservirait beaucoup de gens".
Mais malgré les mesures prises par le gouvernement, comme la mise à disposition de gel hydroalcoolique dans les bureaux de vote, Olivia, étudiante, juge que les élections devraient être reportées. "Il y a sûrement des chances qu’il y aura encore plus de coronavirus".
Daniel, de son côté, juge qu’il sera toujours temps de prendre des mesures d’urgence, à "48 heures, même à 24 heures" du scrutin, même si cela signifierait avoir "mis les isoloirs pour rien". "Mais ce ne sera que partie remise".
"Il ne faut pas s’empêcher de vivre à cause du coronavirus"
Alex, 32 ans, juge que la population "en fait un peu trop" sur le coronavirus qui, selon lui, "est quasiment aussi dangereux que la grippe" pour laquelle il n’y a pas de panique généralisée alors qu’elle revient "tous les ans".
"Il y a une peur collective qui est très caractéristique de notre pays", estime-t-il, "enfin de compte on adore avoir peur." Et si, bien évidemment, "il faut faire attention", il ne faut pas "s’empêcher de vivre à cause du coronavirus".