Déjà embourbé à l’époque dans les différentes évolutions du PenelopeGate, du nom de l’affaire d’emploi fictif présumé de sa femme Penelope, François Fillon a également dû faire face il y a quelques semaines à de bien encombrantes révélations du Journal du Dimanche. En effet, l’hebdomadaire expliquait que le candidat Les Républicains à l’élection présidentielle s’était vu offrir pour plusieurs dizaines de milliers d’euros de costumes et vêtements divers par un mystérieux ami. Après plusieurs jours d’interrogations, l’identité de cet ami a été révélée en la personne de Robert Bourgi, influent avocat aux réseaux particulièrement développés en Afrique.
Pressions de la part de Fillon et d’Anne Méaux, "sa très grande papesse de la communication"
Or, dans un entretien accordé à Mediapart et publié ce vendredi, Robert Bourgi assure avoir subi quelques pressions politiques de la part de l’entourage de François Fillon, lui qui s’est désormais installé à Beyrouth au Liban. "Pendant six jours, du samedi ayant précédé les révélations du Journal du Dimanche au vendredi suivant, François Fillon et sa très grande papesse de la communication, Anne Méaux, ont souhaité que je ne dise rien concernant l'identité de la personne qui a offert les costumes : moi", raconte-t-il.
"Mais qu’est-ce que la Françafrique a à voir avec cela ?"
Si Robert Bourgi explique que François Fillon a souvent fait appel à sa "solidarité gaulliste" pour le persuader, il ne semble pas comprendre totalement, même aujourd’hui, les arguments avancés par son équipe à l’époque. "Ils m'ont dit : "Tu sais, c'est la Françafrique, on va penser que…". Mais qu'est-ce que la Françafrique a à voir avec cela ?", s'interroge-t-il. Enfin, alors que François Fillon avait assuré face à Christine Angot lors de L’Émission politique de France 2 qu’il avait rendu les costumes, Robert Bourgi indique que l’un de ses collaborateurs est venu lui remettre lesdits costumes… le lendemain.