Étudiants et Covid, Parcoursup, la recherche et le wokisme à l'université, la grève à l'Éducation nationale : Frédérique Vidal a répondu aux questions de Patrick Roger.
Covid : "Les étudiants sont vaccinés à plus de 95%, la dynamique de la 3e dose est très forte"
Les partiels ont été maintenus pour les étudiants malgré la montée d'Omicron. "La question des examens s'est posée la première fois en juin 2020, rappelle Frédérique Vidal. On a été capables de mettre en place des protocoles suffisamment robustes pour qu'il n'y ait pas de clusters. On les aménage au fur et à mesure, on a beaucoup travaillé avec les établissements d'enseignement supérieur dès l'automne. Ils ont souhaité étaler la période des examens : un tiers en décembre, ça se poursuit en ce moment et ça durera jusqu'en février. Les conditions d'examen permettent de garantir la sécurité les étudiants, qui sont extrêmement responsables". "Des examens de substitution sont prévus pour les Covid plus qui n'auront pas pu venir aux examens", assure-t-elle.
"Les étudiants sont vaccinés à plus de 95%, la dynamique de la 3e dose chez les 18-24 ans est très forte, se réjouit la ministre. Ils veulent rester en présentiel, qui est maintenu le plus possible. Certains enseignements se font à distance de manière normale et naturelle, même hors Covid. Pour le moment, aucune formation n'est repassée aux 100% à distance". Concernant le pass vaccinal, "on n'a pas mis de pass sanitaire, on ne mettra pas le pass vaccinal non plus", promet Frédérique Vidal. "Les étudiants ont été montrés du doigt mais ils ont montré leur très grande responsabilité, les établissements aussi".
Frédérique Vidal : "L'idée est d'être le plus pragmatique possible et de conserver l'école ouverte"
L'appel à la grève jeudi 13 janvier dans les écoles, collèges et lycées risque d'être suivi si l'on en croit les syndicats qui annoncent, en primaire, 75% d'enseignants grévistes et près de la moitié des écoles fermées. Alors que Jean Castex a annoncé lundi soir une troisième mouture du protocole sanitaire dans les écoles, Jean-Michel Blanquer a dit qu'on ne fait pas grève contre un virus. "Je comprends ce mouvement de colère, assure Frédérique Vidal. Il y a une lassitude à la fois des enseignants et des familles, on essaie tous de gérer au mieux. L'objectif est de garder les écoles ouvertes et on peut en être collectivement très fiers. Les protocoles sanitaires sont revus et mis à jour avec pragmatisme sous la compétence du Haut conseil de santé publique qui donne ses préconisations. On essaie ensuite de les adapter. "Quand on voit que c'est trop compliqué, on essaie d'aménager les choses. L'idée est d'être le plus pragmatique possible et de conserver l'école ouverte", insiste la ministre.
La grève est-elle également une action politique contre le ministre Jean-Michel Blanquer ? "On est dans une période éminemment politique, confirme Frédérique Vidal. Le mot d'ordre de la grève a été donné au départ contre le protocole sanitaire mais on entend aussi des syndicats dire que c'est plus général. On doit se serrer les coudes, on a encore 2-3 semaines difficiles à passer. Il faut tenir, faire le gros dos". Elle affirme que le gouvernement soutient Jean-Michel Blanquer. "On est extrêmement solidaires".
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