Danièle Obono, députée France Insoumise de Paris, était l'invitée politique du Grand Matin Sud Radio. Elle se trouvait en tête de cortège, le 1er-Mai.
Halte aux exagérations
"Je tiens à rappeler qu’il y a eu plus de 250 manifestations, avec une vraie convergence entre syndicalistes, salariés et Gilets Jaunes. C’est important. Cela fait six mois que se déroulent des mobilisations sociales. Ce 1er-Mai aura marqué l’expression de ce rejet des politiques d’Emmanuel Macron", estime la députée LFI de Paris. "Dans la lignée de ce que l’on voit depuis six mois, la réponse politique du gouvernement est de tout réprimer plus fermement, souligne Danièle Obono. On a un dispositif de police dans lequel les personnes sont nassées. J’ai fait partie de celles ayant dû se réfugier dans des halls d’immeubles, la police refusant de nous laisser avancer ou reculer, alors que des gaz lacrymogènes avaient été tirés".
Que pense-t-elle de l’intrusion de manifestants au sein de La Pitié Salpétrière ? "J’aimerais avoir l’ensemble des éléments à ce sujet. J’ai vu des vidéos de gens tentant de se réfugier dans l’hôpital, qui se font charger. Dans les prochains jours, j’espère que les médias feront ce travail de vérification. Certains ont manqué de recul, en relayant tout de suite des termes très forts, comme l’attaque d’un hôpital. Halte aux exagérations, la situation est peut-être un peu plus confuse."
L'incompétence de Christophe Castaner
Au final, les forces de l’ordre ont-elles fait leur travail ? De toute évidence non, estime-t-elle, vu qu’il y a eu de la casse. On a quand même un 1er-Mai où le cortège de tête se fait attaquer par la police ! Cela fait des semaines que le ministre nous dit que Paris allait être à feu et à sang. On se doutait que l’apocalypse n’aurait pas lieu".
"Les blessés, les mutilés à vie… C’est la faute du gouvernement, d’un ministre qui aurait dû démissionner dès les premiers blessés, estime la députée LFI. Les consignes données depuis six mois traduisent une incompétence ahurissante de la part de Christian Castaner. Comme si on découvrait les casseurs ! Au 1er-Mai, l’an dernier, on avait oublié un casseur, Monsieur Benalla…"
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