Alors que Richard Ferrand, député sortant du Finistère et ministre de la Cohésion des territoires, fait l’objet depuis ce jeudi d’une enquête préliminaire du parquet pour les soupçons de favoritisme qui pèsent sur lui, les habitants de sa circonscription ont du mal à accepter le maintien du ministre à son poste. "On trouve cette situation totalement scandaleuse et on ne comprend pas que M. Ferrand n’ait pas encore démissionné. C’est moralement totalement condamnable ce qu’il a pratiqué, avec un système de magouilles. La population n’accepte pas ce type de pratiques, surtout quand il tient des propos de type "faites ce que je dis, pas ce que je fais"", dénonce Daniel, attablé à une terrasse de Carhaix.
"Je n’ai plus confiance en lui"
"Je n’ai plus confiance en lui. Je suis un peu choqué de voir que les gens peuvent s’enrichir facilement. Ils ont des facilités pour tromper les autres vu leur position. Je pensais que ce monsieur était honnête. Du coup je voterai pour une autre personne", annonce Fernand à Châteaulin, lui qui avait initialement prévu de voter pour Richard Ferrand.
Militante locale pour La République En Marche, Typhaine Beaulieu a clairement pris ses distances avec Richard Ferrand suite à cette affaire. "On ne peut pas tout scinder. Aujourd’hui, c’est ce qu’on nous demande en tant qu’adhérent : continuer de soutenir LREM, peu importe ce qu’il se passe à sa tête. L’erreur est humaine, mais quand on est un personnage public de ce niveau, il faut savoir aussi prendre conscience que même des affaires privées peuvent porter préjudice et surprendre. (...) Le Finistère est un département ouvrier : peu de gens peuvent se prévaloir d’un patrimoine de plus de 500 000 euros", déplore-t-elle.
Réécoutez le reportage de Félix Mathieu dans le Finistère, ainsi que l’interview de Bertrand, du collectif des Habitants du Landernau Daoulas.