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Darmanin Garde des Sceaux : une inquiétude pour la justice ?

Après des années passées place Beauvau, Gérald Darmanin devient ministre de la Justice. Qu'en pensent les magistrats ?

Darmanin
Gérald Darmanin, nouveau ministre de la Justice. (Xose Bouzas / Hans Lucas via AFP)

Après des années passées au ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin vient d’être nommé Garde des Sceaux par François Bayrou. Un sujet d’inquiétude pour les magistrats ?

Darmanin doit "enfiler l'habit de garde des Sceaux"

"Je n’ai pas à être content ou mécontent des cadeaux déposés au pied du sapin gouvernemental, réagit Ludovic Friat, président de l’USM, Union Syndicale des Magistrats. Nous sommes surpris. On peut se poser des questions. Non pas du fait que M Darmanin ait été ministre de l’Intérieur, mais par rapport à certaines positions qu’il avait pris à l’époque. Elles étaient souvent très critiques par rapport à l’action de la justice."

"On reste dans l’attente de voir si l’habit de garde des sceaux va être rapidement enfilé par Gérald Darmanin. On se rappelle tous de manifestations de syndicats de policiers devant l’Assemblée, estimant que le problème de la police était la justice. Gérald Darmanin n’a pas tenu ces propos mais était présent. Il ne s’en est pas désolidarisé. On espère qu’il sera au soutien des magistrats et des gens de justice en général."

Un ministre qui dure plus de quelques mois

"Les magistrats ne font pas la justice, ils l’appliquent. Ils l’interprètent parfois quand elle est obscure. En tant que syndicat majoritaire, apolitique et apartisan, l’USM va travailler avec ce ministre, rappelle Ludovic Friat, président de l’USM. Le précédent gouvernement nous avait retiré 453 millions d’euros sur le budget de la justice. Didier Migaud nous en avait récupéré 250. Nous attendons Monsieur Darmanin sur cette récupération de fonds."


Pourquoi rappeler à Gérald Darmanin que les magistrats sont indépendants ? "On peut avoir l’impression qu’il imagine que le politique pouvait dicter certains décisions au juridique. Je pense au procès des attachés parlementaires européens. Notre démocratie est fondée sur la séparation des pouvoirs. Nous souhaitons travailler sur le narcotrafic, sur la nécessité d’avoir des renforts en juridiction. Ou bien je ne sais pas jusqu’où nous pourrons maintenir notre système. Nous voulons un ministre qui soit présent et qui dure plus de quelques mois, que les chantiers entrepris ne soient pas soumis au couperet politique."

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