Invité de l'émission Territoires d'Infos, sur Sud Radio et Public Sénat, le porte-parole du Parti communiste français Olivier Dartigolles a indiqué que si la mobilisation contre la loi Travail dure, ce n'est pas le fait des organisations syndicales. D'après lui, la balle est dans le camp du Gouvernement."Ce que nous souhaitons, c'est que le Gouvernement mette fin au blocage du pays, parce que c'est son comportement et ses décisions qui ont créé cette situation, a assuré Olivier Dartigolles. Quand vous n'avez pas d'adhésion dans le pays, quand vous n'avez pas de majorité au Parlement, quand vous avez une mobilisation sociale de haut niveau et dans la durée, la sagesse politique, c'est de retirer, a minima, le texte de l'ordre du jour du Parlement pour véritablement discuter."Alors que la CGT, et son secrétaire général, Philippe Martinez, cristallise les critiques de toutes parts, Olivier Dartigolles a tenu à prendre la défense du dirigeant syndical : "Vous jugez aujourd'hui qu'il n'y a que la CGT, mais vous avez FO, vous avez la FSU, l'ensemble des organisations de jeunesse. Vous avez un front des organisations syndicales qui reste, dans ce moment-là, quelque chose de très fort. On a accueilli avec chaleur Philippe Martinez parce que je trouve, et je profite de votre émission pour le dire, que le traitement sur le plan humain, les charges qui le visent, sont insupportables. Il y aura toujours dans le pays une distinction, quand on a connu le Bataclan, entre les terroristes et les dirigeants syndicaux."
"Un désaccord politique sur la démarche" avec Jean-Luc Mélenchon
Au lendemain du congrès du Parti communiste français, qui a vu Pierre Laurent reconduit dans le rôle de secrétaire national, Olivier Dartigolles a expliqué la position du PCF en vue de l'élection présidentielle de 2017. Pour lui, l'objectif est d'arriver à unir la gauche réfractaire à François Hollande à travers un "pacte d'engagements communs" qui seront soumis à "une large votation citoyenne au mois d'octobre", avant la proposition d'une "candidature commune à l'élection présidentielle".Principal écueil à ce calendrier, la position de Jean-Luc Mélenchon, parti dans un cavalier seul qui risque de mettre à mal cette stratégie d'union. Pourtant, Olivier Dartigolles ne désespère pas de le voir se rallier à la stratégie communiste : "D'abord, l'idée n'est pas une concurrence avec Jean-Luc Mélenchon. Nous avons un désaccord politique sur la démarche, cela ne veut pas dire que c'est un adversaire. Nous continuons à tendre la main en disant 'Jean-Luc, viens dans un processus collectif, allons vers ces engagements communs, vers la votation citoyenne et après, on décidera de la candidature commune'. Jean-Luc peut bien sûr y participer, il fait partie de la solution, mais il est à la fois un problème lorsqu'il démarre de la manière dont il démarre."Regardez l'interview d'Olivier Dartigolles, porte-parole du Parti communiste français, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat