Chez les soutiens de Macron, critiques de l'attitude de Marine Le Pen
Le calme, face à la tempête. C'est un peu l'impression que veulent garder les soutiens d'Emmanuel Macron, qui retiennent la hauteur qu'a réussi à garder, selon eux, leur candidat, face aux invectives et aux contre-vérités de Marine Le Pen, lors du débat de l'entre-deux tours de l'élection présidentielle 2017, mercredi soir.
"Je crois qu'Emmanuel Macron a été à la hauteur, pugnace, précis, compétent, face à Marine Le Pen qui a montré son vrai visage : injure, violence, mensonge, approximation", a indiqué Manuel Valls sur le plateau de CNews.
Richard Ferrand, secrétaire général d'En Marche ! et député PS du Finistère, "espère que la prestation de Marine Le Pen donnera aux Français l'envie de lui infliger une défaite".
J'espère que ce débat va amplifier notre dynamique, et que la prestation de Le Pen donnera envie aux Français de lui infliger une défaite.
— Richard Ferrand (@RichardFerrand) 4 mai 2017
Le porte-parole d'En Marche !, Benjamin Griveaux, a dénoncé l'attitude de la présidente du Front national, jugeant qu'elle avait passé plus de temps à attaquer Emmanuel Macron plutôt qu'à parler de son projet.
Limite de l'exercice pour @MLP_officiel ce soir qui n'a fait que parler d'@EmmanuelMacron quand lui nous a parlé de la France. #JeVoteMacron
— Griveaux Benjamin (@BGriveaux) 3 mai 2017
Au micro de BFMTV, François Bayrou a estimé que "Emmanuel Macron a été à la hauteur" alors que Marine Le Pen a été "injurieuse et méprisante".
Ségolène Royal a elle aussi insisté sur ce décalage entre les attitudes des deux participants.
Arguments contre insultes, programme contre anathèmes, stature contre désordre, solutions contre destruction #JeVoteMacron #2017LeDebat
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 3 mai 2017
Les soutiens de Marine Le Pen crient à la victoire
La soirée a été bien différente pour les soutiens de Marine Le Pen, qui ont loué la prestation de leur candidate, à l'image de Florian Philippot ou de David Rachline au micro de BFMTV.
Marine dans le concret et l'espérance, Macron empêtré dans un bilan et des réseaux financiers qu'il tente de faire oublier ! #2017LeDébat
— Florian Philippot (@f_philippot) 3 mai 2017
"@MLP_officiel a été convainquante ce soir et cela augure de bonnes dynamiques dans ces derniers jours de campagne." #2017LeDébat @LCI
— David Rachline (@david_rachline) 3 mai 2017
D'autres, comme Henri Guaino ou Nicolas Dupont-Aignan, ont préféré insister sur son concurrent, Emmanuel Macron.
M.Macron accepte sans honte le soutien de l'UOIF. C'est l'aveu irresponsable d'une soumission au fanatisme islamiste. #2017LeDebat
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 3 mai 2017
Macron est sans doute l'une des pires choses qui puisse arriver à notre pays.
— Henri Guaino (@Guaino_Henri) 3 mai 2017
Gilbert Collard, de son côté, a bien vu un décalage entre les deux candidats, mais différent des autres.
Marine a parlé pour la France, Macron a récité une leçon de cuisine !
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) 3 mai 2017
Une rhétorique reprise par Robert Ménard ce jeudi matin sur Sud Radio, jugeant que Marine Le Pen "a défendu les intérêts du peuple", alors qu'Emmanuel Macron "représente d'autres intérêts".
Insoumis, Indécis, mais surtout dépités
Le point de vue des non-militants est principalement partagé entre le regret de la faiblesse du débat et des invectives et intox de Marine Le Pen.
Invité de Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, Alexis Corbière a vu "des bas mais pas beaucoup de hauts", comparant les échanges à "une cour d'école".
Même à droite, la prestation de la candidate du Front national a été fortement critiquée, à l'image de Thierry Solère, de Jean-Christophe Lagarde ou d'Alain Juppé.
Les électeurs @UDI_off & @lesRepublicains qui hésitaient ont vu hier le vrai visage de Le Pen:brutalité,incompétence,mensonges.Votez Macron!
— JC Lagarde (@jclagarde) 4 mai 2017
bon boulot ce soir de @MLP_officiel qui, par son indignité, aura donné envie de voter @EmmanuelMacron au derniers hésitants #2017LeDebat
— Thierry SOLERE (@solere92) 3 mai 2017
Qu'elle a été mauvaise! Brouillonne, agressive, sarcastique. Comment imaginer une telle personne Présidente de la République ?
— Alain Juppé (@alainjuppe) 4 mai 2017
Si Éric Ciotti tenterait presque de culpabiliser les électeurs, responsables selon lui de la pauvreté du débat, François Baroin est déjà tourné vers la campagne des législatives, visiblement pas satisfait par la prestation de l'un ou de l'autre des candidats.
Débat d'une médiocrité inédite. Où sont les Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy ? Certains doivent regretter leur vote du premier tour !
— Eric Ciotti (@ECiotti) 3 mai 2017
Conclusion au #2017LeDebat : vivement les #législatives2017 pour une #alternance véritable, concrète et immédiate avec les @lesRepublicains
— François Baroin (@francoisbaroin) 3 mai 2017