Ce lundi 20 mars aura lieu le premier débat présidentiel réunissant plusieurs candidats issus de familles politiques différentes, moins de deux mois avant le premier tour de l’élection présidentielle. Loin de faire l’unanimité, ce débat réunira les cinq plus "gros" candidats (Emmanuel Macron, Marine Le Pen, François Fillon, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon), laissant donc sur la touche Nicolas Dupont-Aignan, Nathalie Arthaud et François Asselineau, qui ont pourtant vu leur candidature validée par le Conseil constitutionnel.
Pas de violation du principe d’équité pour le Conseil d’État
Scandalisé par cette mise à l’écart, Nicolas Dupont-Aignan avait adressé une requête au Conseil d’État pour statuer sur la situation. Mais l’institution judiciaire a donné raison à TF1, organisateur du débat. "Compte tenu tant de la représentativité de M. Dupont-Aignan que de sa contribution au débat électoral, le temps de parole et d'antenne dont il a bénéficié depuis le début du mois de février 2017 ne traduit pas un déséquilibre incompatible avec le respect du principe d'équité", indiquent notamment les magistrats.
Dupont-Aignan "prend acte" mais n’en démord pas
Dans un communiqué publié dans la foulée, le candidat de Debout la France assure "prendre acte" de la décision du Conseil d’État mais persiste à penser "qu’à 34 jours de l’élection présidentielle, organiser un débat d’une telle nature, sans l’intégralité des candidats ayant recueilli les parrainages nécessaires, est profondément anti-démocratique", fustigeant un débat qui "remet en cause l'égalité républicaine" selon lui.