Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, Jean-Christophe Lagarde a qualifié de "ridicule" la position adoptée par le Sénat concernant la déchéance de nationalité."On ne peut pas faire de distinction entre les criminels selon leurs nationalités, a indiqué le président de l'UDI. Un criminel terroriste doit être sanctionné, comme le veut le droit, selon son crime et pas selon son origine. D'ailleurs, on le voit bien avec Salah Abdeslam. Parce qu'il est uniquement Français, il ne pourrait pas être déchu de sa nationalité ? S'il avait eu des parents marocains, à ce moment, il pouvait l'être ? C'est quand même parfaitement ridicule, pardon de le dire."Selon lui, cette position n'a "aucun sens" et pourrait conduire à l'abandon de l'article 2 de la révision constitutionnelle. Pour autant, Jean-Christophe Lagarde espère sauver l'article 1 sur l'état d'urgence, qui est, selon lui, "utile et nécessaire".Interrogé sur le vote des militants de ne pas participer à la primaire des Républicains, le député-maire de Drancy a assuré que "la porte sera toujours ouverte à la discussion". En attendant, "l'UDI va adopter à la fois son projet présidentiel et son projet législatif, investir ses candidats aux élections législatives puisque l'élection est bientôt, dans un an, et qu'on a besoin, évidemment, de faire campagne, de rassembler les équipes, de faire connaître nos propositions, a expliqué Jean-Christophe Lagarde. Si, à l'issue de la primaire, le candidat désigné par la droite, souhaite discuter avec nous, tant mieux. S'il ne le souhaite pas, on assumera nos différences."Regardez l'interview de Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI et député-maire de Drancy, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat
Déchéance : le texte voté par le Sénat n'a "aucun sens" pour Lagarde
Par Jérémy Jeantet
Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde critique la décision du Sénat de limiter la déchéance de nationalité aux binationaux et espère "au moins sécuriser l'article 1" de la révision constitutionnelle sur l'état d'urgence.