Invité du "petit déjeuner politique", Didier Guillaume a notamment abordé la question de la chasse aux loups. On en compte aujourd’hui plus de 500 en France, et 300 à 400 attaques de brebis par an. Pour lui, même si un plan d'abattage d'une quarantaine de bêtes a été signé l'an dernier par Nicolas Hulot, il faut abattre plus de loups.
30 millions d'euros par an
"Nous sommes terriblement impactés dans la Drôme, souligne Didier Guillaume. Les éleveurs ne sont pas là pour avoir du stress en regardant leurs troupeaux se faire attaquer." Qui plus est, "cela coûte 30 millions d'euros d'indemnités chaque année à l'État français, mais les gens ne sont pas là pour être indemnisés ! Il y a plus de 500 loups en France, alors on change de situation. Ce n'est donc plus une espèce en voie de dépeuplement." Moralité : "il faudra en abattre beaucoup plus. C’est un peu la même situation que pour les ours, mais beaucoup plus grave pour les loups."
Laisser les États réguler
Le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation s’est clairement emparé du sujet : "J’ai commencé à faire des réunions au niveau européen, et c’est une première. Le loup n'étant plus en voie de dépeuplement, l'Europe doit laisser plus de flexibilité aux états pour abattre les loups." À titre personnel comme en tant que ministre, Didier Guillaume le souligne : "nous ne sommes pas contre la biodiversité, la réintroduction du loup ou de l'ours ne sont pas négatifs. Mais nous en arrivons à un moment où les gens doivent comprendre que ça n'est plus possible ! Il faut mieux réguler la situation, c’est tout."
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