Invité de l'émission Territoires d'Infos, dans le Grand Matin Sud Radio et sur Public Sénat, Didier Guillaume est revenu sur le débat de l'entre-deux tours de la primaire de la gauche, mercredi soir, entre Benoit Hamon et Manuel Valls.
"Je pense que Hamon a qualifié son projet de rêve, a commenté Didier Guillaume, président du groupe socialiste au Sénat. C’est bien de rêver, mais je veux du concret."
Le revenu universel ? "Ce n'est pas sérieux"
Et sur le concret, le sénateur de la Drôme s'est montré critique envers la proposition de revenu universel : "Le projet de Benoit Hamon n’est pas financé et n’est pas finançable. Il finance son projet à crédit sur les générations futures, il le finance avec une hausse des impôts à venir. La dette, ce sont les impôts que paieront demain nos enfants et nos petits-enfants. Ce n’est pas sérieux."
Si Hamon l'emporte, je lui demanderais de revoir sa feuille de route
A l'inverse, Didier Guillaume a défendu la position de l'ancien Premier ministre, qui fait preuve de plus de réalisme, selon lui : "Manuel Valls souhaite être le candidat de la fiche de paie en créant le revenu décent, en augmentant les petites retraites, en défiscalisant les heures supplémentaires."
"La grande différence entre le revenu décent et le revenu universel, c’est la différence entre la société du travail et une autre conception de la société, a poursuivi Didier Guillaume. Je pense que c’est bien de faire rêver, mais on ne démarrera pas à 32h de travail par semaine. Ça n’a aucun sens, mais c’est dans les projets de Benoit Hamon."
Les candidats ont entendu l'appel de @jccambadelis à préserver l'unité du parti . Un débat pointu pas un pugilat
— Michaël Darmon (@DarmonMichael) 25 janvier 2017
Il l'assure, en cas de victoire de Benoit Hamon, il se rangera derrière lui, mais en lui demandant toutefois de "revoir sa feuille de route" : "Pour rassembler son camp, pour rassembler la gauche, il faut faire des efforts."