Interrogé par Christophe Bordet à 8h10 sur Sud Radio ce mardi 7 octobre, le vice-président du Front national est revenu sur la lutte contre le djihadisme en France. "La sécurité nationale n’est plus assurée", affirme-t-il. Il propose de lutter contre le retour des recrues du djihad en France, le millier de Français partis faire la guerre en Syrie. Il déplore que la loi française, votée au Parlement à la mi-septembre, ne le prévoie pas. "Sur la lutte contre le terrorisme, nous devons retrouver la maîtrise de nos frontières [et] suspendre provisoirement l’accord de Schengen, (...) à plus long terme, nous sommes pour la sortie de l’espace Schengen".Florian Philippot souhaite aussi "la déchéance de la nationalité pour les djihadistes français binationaux. C’est triste, c’est leur problème, mais nous ne voulons surtout pas qu’ils puissent revenir. S’ils sont binationaux, c’est très simple, c’est facile. S’ils ne sont que français, il faut l’étudier, mais c’est possible. Il faudrait dénoncer la convention de 1961, changer notre droit national puis resigner cette convention, cela peut aller très vite".
“L’UMP et le Parti socialiste ne font rien !”
Sur l’action des politiques français, "l’UMP et le Parti socialiste voient le phénomène, ils le décrivent, ils le regardent, ils ne font rien ! Nous, nous voulons mettre en place un arsenal de mesures. En attendant, le droit du communautarisme, des bandes, de la drogue, s’installe, un autre droit que le droit français, on nie le phénomène, on considère qu’il n’existe pas, on achète la paix civile. La République française n’est plus chez elle sur un certain nombre de mètres carrés du territoire national. On refuse de voir certains quartiers sortir du territoire national".
“On continue à se prosterner devant le Qatar”
Sur le plan diplomatique, Florian Philippot propose de revoir nos relations avec la Turquie, le Qatar et l’Arabie saoudite pour lutter contre l’État islamique. "Il faut revoir nos relations avec tous ces pays qui ont parfois un double langage, je parle de la Turquie, mais surtout du Qatar et de l’Arabie saoudite. Je ne comprends pas que l’on puisse avoir des relations économiques et diplomatiques avec le Qatar, qui joue un double jeu et finance clairement le djihadisme international. Du temps de l’UMP, c’était déjà la même chose, on continue à se prosterner devant le Qatar. (...) On ne doit pas être le supplétif des Américains, qui ont un lourd passé dans la région. La France doit redonner des moyens à son armée. La sécurité nationale n’est pas assurée, nous avons un gouvernement national beaucoup trop faible, beaucoup trop lâche."