Sans surprise, Laurent Wauquiez a été élu président des Républicains, dès le premier tour. Invité du Grand Matin Sud Radio, Dominique Bussereau "reconnaît" cette victoire, mais "note aussi le fort taux d'abstention", avec 42 % de participation seulement.
"Nous avions fixé des lignes rouges. Quand j'observe la campagne de Laurent #Wauquiez, ces conditions n'ont pas été respectées" ➽ @Dbussereau était l'invité politique du #GdMatinSudRadio ➔ https://t.co/miXDmIvIJ0 pic.twitter.com/x4kMDw5lRe
— Sud Radio (@SudRadio) 11 décembre 2017
"C'est maintenant à lui de rassembler, a poursuivi le président du conseil départemental de Charente-Maritime et de l'Assemblée des départements de France. Avec d'autres, comme Alain Juppé ou Jean-Pierre Raffarin, nous avons fixé trois lignes rouges : aucun rapprochement avec le Front national, aucun flirt éhonté avec Sens Commun et un engagement européen sans faille. Quand j'observe la tonalité de la campagne de Laurent Wauquiez, ces conditions n'ont pas été respectées."
La phrase de Virginie Calmels est "très maladroite"
Au point, pour Dominique Bussereau, de réellement s'interroger sur sa place dans le parti : "Comme François Baroin, Xavier Bertrand ou Jean-Pierre Raffarin, je fais partie de ceux qui ont fait le vœu de ne plus faire de politique partisane. Est-ce que je vais rester dans ce parti ? Je n'en sais rien. Je vais voir les propos qui seront tenus. La balle est dans le camp de Laurent Wauquiez."
Quand j'ai lu la profession de foi de Laurent Wauquiez, je me suis demandé si c'était quelqu'un de ma famille politique qui avait osé écrire cela
Pourtant, de nombreux signaux tendent vers une évolution qui ne va pas dans son sens, à l'image de Virginie Calmels, adjointe d'Alain Juppé à Bordeaux qui a rejoint a campagne de Laurent Wauquiez et qui, sur le plateau de BFMTV, a refusé toute alliance avec le Front national, "pour le moment".
"Le Front national est tout ce que j'exècre dans la vie politique, a indiqué Dominique Bussereau. Tout rapprochement avec le Front national n'est pas une ligne rouge, mais une ligne violette. Cette phrase est très maladroite. C'est une phrase qu'il n'aurait pas fallu prononcer."
Dominique Bussereau n'entend pas rallier un autre parti
Le président de l'Assemblée des départements de France a d'ailleurs qualifié "d'erreur" le ralliement de Virginie Calmels à Laurent Wauquiez, avec lequel il aura visiblement du mal à travailler : "Quand j'ai lu chez moi, la semaine dernière, la profession de foi de Laurent Wauquiez, j'ai enlevé mes lunettes et les ai remises, en me demandant si c'était quelqu'un de ma famille politique qui avait osé écrire cela."
.@VirginieCalmels exclut toute alliance avec le #FN "pour le moment" ➽ "Cette phrase est très maladroite. C’est une phrase qu’il n’aurait pas fallu prononcer" selon @Dbussereau ➔ https://t.co/miXDmIvIJ0 pic.twitter.com/a7naYUE6tF
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L'hypothèse d'un départ des Républicains semble donc bien avancée dans l'esprit de Dominique Bussereau : "Aucune offre politique ne m’intéresse. L’UDI est en capilotade, avec le nouveau centre qui s’en va, les radicaux qui partent, Jean-Christophe Lagarde qui reste sur ses positions. Agir est une petite famille, très sympathique, mais si je devais quitter les Républicains, ce serait pour être un élu sans étiquette, divers droite."
Écoutez l'interview de Dominique Bussereau, invité politique du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard