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Dominique Estrosi Sassone : "65 policiers et gendarmes se sont suicidés cette année"

Par Mathieu D'Hondt

Dominique Estrosi Sassone (Sénatrice des Alpes-Maritimes et Vice-Présidente des Républicains) était ce jeudi l'invitée de Véronique Jacquier dans le Grand Journal de Véronique Jacquier.

 

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Alors qu'un nouveau cas de suicide dans la police - le 49e du genre cette année (65 en comptant ceux des gendarmes) - a été constaté en Loire-Atlantique après qu'un CRS se soit donné la mort mercredi avec son arme de service, la question de l'épuisement et des conditions de travail des forces de sécurité, en ces temps de menaces terroristes, fait débat. Si le ministère de l'Intérieur a d'ores et déjà reçu les syndicats policiers pour envisager des solutions, les sénateurs Républicains réclament de leur côté une Commission d'enquête parlementaire pour dresser un état des lieux. 

"La réponse du gouvernement n'est pas adaptée"

Invitée ce jeudi du Grand journal de Véronique Jacquier, la vice-présidente du groupe LR au Sénat, Dominique Estrosi Sassone, justifie cette requête par le manque de solutions apportées par le gouvernement. "Le groupe LR a souhaité lancer cette commission d'enquête, en raison des chiffres particulièrement alarmants, puisque nous en sommes à 65 policiers et gendarmes qui se sont donnés la mort depuis le début de cette année", rappelle-t-elle dans un premier temps avant de dénoncer l'attitude gouvernementale sur le sujet. "Bien évidemment, le gouvernement apporte une réponse en termes psychologiques et de prises en charge individuelles mais nous considérons que cette réponse n'est pas adaptée et qu'elle semble pour le moins légère au vu des drames à répétition", affirme-t-elle ainsi. "Ces drames sont à mettre en relation directe avec l'insuffisance des moyens matériels, au niveau des commissariats et des casernes qui sont dans un état lamentable ", poursuit-elle, précisant que "ces forces de l'ordre, qui sont particulièrement mobilisées et extrêmement sollicitées, subissent à la fois ces drames humains mais aussi des situations où ils ne peuvent plus travailler dans de bonnes conditions".

Et l'intéressée de conclure en pointant l'insuffisance des réponses pénales qui existent aujourd'hui. "(Cette insuffisance) est aussi l'un des arguments qui motivent la demande de création de cette commission, parce que la chaîne pénale fait parfois défaut et le fait qu'il n'y ait pas de réponses pénales adaptées à la réalité des faits et des délits commis, fragilise la situation des forces de l'ordre", déplore-t-elle ainsi. "On ne peut pas en rester là ! Dans sa globalité, la réponse est trop légère et n'est pas suffisamment forte pour permettre aux forces de l'ordre de pouvoir exercer leur mission dans les meilleures conditions possibles", insiste-t-elle encore.

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview de Dominique Estrosi Sassone, invitée du Grand Journal de 18h

 

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