Les policiers ont prévu de manifester ce mercredi place Vendôme, devant le ministère de la Justice de Christiane Taubira, une semaine après la fusillade impliquant un détenu échappé lors de sa permission et qui a blessé grièvement un représentant des forces de l'ordre.Interrogé sur la question lors de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, le député Les Républicains des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a reconnu "un profond malaise" dans la police et la gendarmerie, évoquant "une colère légitime".D'après le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, "le Gouvernement n'a pas su gérer l'esprit du 11 janvier. Il y a eu beaucoup de paroles mais très peu d'actes. Où sont les recrutements annoncés ? Où sont les moyens ?"
"Mme Taubira a instauré une politique pénale laxiste"
Principal cible d'Eric Ciotti, la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, et sa politique pénale jugée "laxiste" par une très large partie de l'opposition : "On a vu ces couacs qui se sont multipliés ces dernières semaines. On a vu ces permissions où un détenu fiché pour radicalisation est autorisé à une permission et a blessé grièvement un policier qui est entre la vie et la mort aujourd'hui.""Il faut modifier les règles sur l'aménagement des peines, a poursuivi Eric Ciotti. Une peine ne peut pas être déconstruite dans l'anonymat du cabinet d'un juge d'application des peines. Cette peine doit être exécutée. C'est ça que reprochent les policiers."Le député a également indiqué qu'il profitera de la séance de questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale ce mardi pour interroger le Premier ministre Manuel Valls sur cette question : "Pourquoi il a laissé se dégrader cet esprit du 11 janvier, pourquoi il ne soutient pas plus les forces de l'ordre, pourquoi il n'y a pas une politique pénale qui exprime l'autorité de la République ?"