Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, Eric Ciotti a réagi aux blocages des raffineries et aux grèves qui se multiplient, notamment dans les transports, à la SNCF et la RATP, dans le cadre de la contestation de la loi Travail."Un dépôt a été débloqué mais combien restent aujourd'hui paralysés et combien suscitent aujourd'hui l'embolie du pays ? a rappelé le député LR et président du conseil départemental des Alpes-Maritimes. La France est ce matin bloquée. Il y a des menaces sur le fonctionnement centrales nucléaires. On voit que les transports, dès demain, vont être paralysés. On a un pays qui s'achemine vers un blocage. Il y a d'un côté l'extrémisme violent, une minorité qui veut bloquer le pays et de l'autre côté, une impuissance coupable de ce Gouvernement."Eric Ciotti voit dans ces événements "le signe d'un pouvoir en déliquescence, en fin de vie". Il se dit même prêt à "arrêter l'expérience" du Parti socialiste au pouvoir, prônant le dépôt d'une nouvelle motion de censure qui entraînerait une dissolution et même la démission du président de la République : "La France est bloquée, le Gouvernement est impuissant, il ne pourra plus rien faire jusqu'à la fin du quinquennat donc on s'oriente vers une lente agonie. S'il y a des députés de gauche qui veulent arrêter l'expérience, je dis que je souhaite aussi arrêter l'expérience. S'il y a une motion de censure, je la voterais et je souhaite qu'à la suite, le président de la République en tire toutes les conséquences, c'est-à-dire la dissolution. S'il y a une majorité qui sort des élections législatives, qu'il démissionne, puisqu'il sera désavoué et n'aura plus aucune crédibilité."
"Des peines planchers pour ceux qui commettent des violences contre les policiers"
Le secrétaire général adjoint des Républicains a également répété qu'il jugeait les fan-zones qui seront mises en place pour l'Euro de football "inopportunes et dangereuses", notamment celle de Paris, sous la Tour Eiffel. Pour lui, le Gouvernement prend "des risques inconsidérés" et il s'agit "d'une faute".En réaction à la remise en liberté sous contrôle judiciaire de 3 des 4 personnes interpellées suite à l'incendie d'une voiture de police la semaine dernière, Eric Ciotti a fait part de sa "colère" et de son "incompréhension" : "J'ai réclamé à la tribune de l'Assemblée nationale que ceux qui ont commis ces actes intolérables, inqualifiables, d'une violence inouïe, soient identifiés, interpellés, jugés et traduits en Cour d'Assises parce que pour moi, c'est une tentative d'assassinat. Avec Nicolas Sarkozy, on a rencontré hier les syndicats et proposé une mesure très simple : des peines planchers contre ceux qui commettent des violences contre les policiers. On ne peut pas, en République, en démocratie, toucher à un policier, parce que toucher à un policier, c'est porter atteinte à nos libertés."Regardez l'interview d'Eric Ciotti, député LR, président du conseil départemental des Alpes-Maritimes et secrétaire général adjoint des Républicains, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat