Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, Edouard Philippe a réagi à l'assassinat, lundi soir, de deux policiers à Magnanville."Je crois vraiment que si on veut prendre la mesure de ce qui est en train de se passer et du risque considérable de délitement de la société française, de la nation française, il faut y mettre les moyens", a expliqué Edouard Philippe."Ce qui me frappe, a ajouté le député-maire Les Républicains du Havre, c'est que la réponse la plus naturelle, la plus immédiate des responsables politiques est souvent une réponse juridique, normative. Ce n'est pas le vote d'une loi ou d'une mesure symbolique, emblématique, qui changera quoique ce soit à l'affaire."
"Considérer que la priorité pour l'Etat, c'est la lutte contre le terrorisme"
Pour lui, dans la lutte contre le terrorisme, "les réponses qui sont apportées aujourd'hui, manifestement, ne sont pas encore à la hauteur des défis" : "Nous avons besoin de nouvelles pratiques, que nous avons besoin de nouveaux moyens, dans des domaines assez diversifiés, dans la justice, dans les prisons, dans la police.""Peut-être qu'on peut considérer que la priorité pour l'Etat, c'est la lutte contre le terrorisme. Ça veut peut-être dire que ces moyens qu'il faut consacrer à cette priorité, il faut les dégager en supprimant d'autres moyens", a reconnu Edouard Philippe, précisant quels domaines pourraient être mieux gérés : "On peut peut-être imaginer des réorganisations de services qui feraient passer des personnels administratif d'un ministère vers le ministère de l'Intérieur, histoire de permettre à des policiers déjà formés d'être moins dans les tâches administratives et plus dans les tâches de terrain."Regardez l'interview d'Edouard Philippe, député-maire Les Républicains du Havre, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat