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Écœuré  par un "suicide collectif", Pierre Lellouche quitte LR et la vie politique

Par Benjamin Jeanjean

Extrêmement déçu du tournant pris par cette élection présidentielle pour la droite, le député Les Républicains Pierre Lellouche annonce son retrait de la vie politique.

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Décidément, cette campagne présidentielle aura été bien douloureuse pour la droite, qui ne sera pas représentée au second tour pour la première fois dans l'histoire de la Ve République. Alors que Les Républicains se sont déchirés en pleine campagne suite à la révélation des différentes affaires entourant leur candidat François Fillon, la non-qualification de ce dernier pour le second tour n'a pas apaisé les esprits, loin de là, dans un parti qui tergiverse désormais vis-à-vis de l'attitude à adopter à l'égard d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen.

Lellouche passe Fillon et sa campagne à la sulfateuse

Face à cette déconfiture, le député LR Pierre Lellouche a tout bonnement décidé de se retirer de la vie politique, dans une décision qu'il explique par une lettre envoyée à ses "concitoyens". Sans prendre de pincettes, celui qui fut secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy (chargé des affaires européennes de 2009 à 2010 puis chargé du commerce extérieur de 2010 à 2012) critique sévèrement la campagne de François Fillon. "Le candidat Fillon, fort de son élection à la primaire, entouré d’une camarilla de fidèles et d’ambitieux, conforté par l’hystérie d’une secte, a tenu à toute force à aller au bout du suicide personnel et collectif. Ainsi donc, un "gaulliste" ou prétendu tel, poursuivi par la justice, se présentait jusqu'au bout au poste de président de la République. (…) Ainsi donc, on dénonçait à la vindicte publique la justice et la presse, en invoquant complots et autre "cabinet noir", le tout avec la complicité passive de dirigeants qui ont laissé faire", écrit-il notamment.

Après cette "épreuve épouvantable", Lellouche tire sa révérence à droite

"Au lendemain de ce calamiteux 23 avril, ma famille politique, désormais sans chef ni ligne politique, en est réduite à appeler à voter Emmanuel Macron, dénoncé hier comme l'héritier du désastre hollandais, pour faire battre Marine Le Pen. Cette posture présentée comme hautement morale (face à 8 millions de Français, tous fascistes, bien sûr !) est pourtant aussi incohérente que périlleuse pour l'avenir", ajoute-t-il.
 
Après cette "épreuve épouvantable", Pierre Lellouche (65 ans, dont 24 à l'Assemblée nationale) a donc décidé de rendre sa carte des Républicains et son investiture dans la 1ère circonscription de Paris. "Le moment est venu de passer le témoin. Je souhaite bonne chance à mon successeur et, au-delà, à la génération suivante à qui il reviendra de reconstruire un parti de droite moderne et puissant, dont la démocratie française a besoin", conclut-il. 

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