Gabriel Attal a d'ores et déjà annoncé le report des épreuves de spécialité du Bac au mois de juin, au lieu de mars. Mais comment appliquer l’interdiction du port de l’abaya au nom du respect de la laïcité ?
Des épreuves de spécialité en juin
"Ces deux annonces sont précisément des demandes de notre part, souligne Bruno Bobkiewicz, proviseur de la cité scolaire Berlioz à Vincennes, secrétaire général du SNPDEN-UNSA. On ne peut que se satisfaire de la clarification sur ces deux sujets. Ces derniers mois, nous avons eu peu de sujets de satisfaction. Là, nous en avons deux de suite." L'an passé, des épreuves de spécialité du Bac trop précoces avaient vidé la fin d’année de sons sens. "En effet, le 12 avril, nous avions les résultats des épreuves de spécialité. Les élèves disposaient de 80% de leurs notes."
"Une grande partie d’entre savaient déjà s’ils avaient le bac. Dans mon établissement, 250 sur 320 l’avaient déjà. Ils ne se sont pas forcément absentés en masse. Mais ils se sont désengagés de façon assez claire. On aurait fait pareil à leur place, mais cela aura été compliqué pour les enseignants de vivre ce troisième trimestre." Quelles conséquences sur le calendrier annuel des établissements ? "Il fallait cette prise de position avant la rentrée. Pour les enseignants, cela a un impact sur le rythme du programme. Pour nous, cela a des conséquences sur le moment où faire un bac blanc."
🔴 Épreuves de spécialité repoussées en juin, #abaya interdit : les annonces de @GabrielAttal
🗣️@BrunoBobkiewicz (@snpden) : "Ces annonces correspondent précisément à des demandes de notre part. On ne peut que se satisfaire des décisions"
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— Sud Radio (@SudRadio) August 28, 2023
Gabriel Attal interdit le port de l'abaya
L’abaya, vêtement traditionnel musulman, est désormais interdite en classe. Comment appliquer cette décision après l’annonce faite par Gabriel Attal ? "Il y avait déjà une circulaire émise au mois d’octobre, qui demandait aux chefs d’établissement de trancher, précise Bruno Bobkiewicz, proviseur de la cité scolaire Berlioz à Vincennes, secrétaire général du SNPDEN-UNSA. Elle évoquait déjà l’abaya comme un signe religieux, à condition qu’elles soit régulièrement portée, ou accompagné d’un comportement prosélyte. Nous avions dit que ce n’était pas à nous de porter cette responsabilité."
"Il nous fallait une règle nationale claire. Maintenant, nous avons besoin d’aide, car il y a des établissements où l’abaya est installée. Il ne s’agira pas de ne pas la faire entrer, mais de la faire sortir. Dans ces cas-là, il faudra des équipes « Valeurs de la république », des personnels à nos côtés pour entamer le dialogue avec les familles, leur expliquer cette décision nationale prise par le ministre."
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