Edith Cresson, ancienne Premier ministre de 1991 à 1992, était l'invitée de Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat ce vendredi. S'agissant de la politique fiscale menée par le Gouvernement depuis 2012, elle a évoqué la "propension française, qui n'est pas propre à ce Gouvernement où à François Hollande, d'agir par la taxation"."Je pense qu'alourdir la fiscalité était probablement dommageable, d'ailleurs on est revenu en arrière, a-t-elle ajouté. Il y a beaucoup d'autres moyens de susciter la créativité, d'attirer les étrangers."
"Difficile de faire voter des lois avec une opposition interne aussi importante"
Comme, par exemple, la loi Macron, qui a provoqué de nombreux remous au sein de la majorité : "La loi Macron va dans le bon sens comme on dit. Simplement, je ferais observer que quand on est déjà après plusieurs années dans un quinquennat, c'est très difficile de faire voter les lois parce qu'il y a toute une partie de frondeurs qui ne les votent pas. Il a fallu le 49-3. C'est difficile de faire voter des lois avec une opposition interne aussi importante.""A mon avis, Macron n'en fait pas assez, parce qu'il ne peut pas, pas parce qu'il n'en est pas capable, a conclu l'ancienne Premier ministre. Est-ce qu'on veut être efficace, est-ce qu'on veut que la France retrouve sa compétitivité, qu'elle attire les jeunes plutôt que de les faire partir, qu'elle retrouve son influence ?"