En affirmant ne pas avoir la volonté de céder face "aux cyniques, aux fainéants et aux extrêmes", Emmanuel Macron a déclenché ces dernières jours une vive polémique. Si les opposants à la loi Travail se sont appropriés le terme de "fainéants" pour mieux s’en servir contre son auteur, ce dernier assure qu’il visait davantage les gouvernements précédents. Une justification à laquelle n’adhère pas plus Édouard Philippe, qui s’est exprimé ce vendredi depuis l’Allemagne.
"Je ne dirai jamais que mes prédécesseurs n’ont rien fait"
"Je ne dis pas, je ne dirai d'ailleurs jamais que mes prédécesseurs n'ont rien fait ou mal fait. Beaucoup, quel que soit leur bord politique d'ailleurs, ont pris des décisions intelligentes, courageuses", a déclaré le Premier ministre à Berlin, lors d'un discours prononcé devant des représentants des milieux économiques allemands. "Reconnaissons aussi que faute de les avoir annoncés, faute de les avoir expliqués, certains rendez-vous importants ont été des rendez-vous manqués. Des rendez-vous manqués qui se traduisent aujourd'hui par des déficits", a-t-il néanmoins ajouté.