Le SNU (Service National Universel) va être intégré dès mars 2024 en classe de seconde, a annoncé le gouvernement : un séjour facultatif volontaire de 12 jours sur le temps scolaire.
SNU : cours et établissements désorganisés
Qu’en pensent les enseignants ? "Les syndicats sont très critiques, réagit Sophie Venetitay, secrétaire générale du SNES-FSU. Du côté du SNES-FSU,on nous a annoncé qu’on allait enlever 12 jours de cours aux élèves pour envoyer ceux qui sont volontaires au SNU. Nous, nous pensons que les élèves ont besoin d’école, pas de SNU.
"C’est assez paradoxal d’entendre Emmanuel Macron dire qu’il faut faire la chasse aux heures de cours perdues et que les absences soient remplacées, et que de l’autre côté on enlève des jours de cours aux élèves. C’est vraiment une très mauvaise décision qui ne répond ni aux besoins de l’école, ni aux besoins des élèves. Sans parler de ce que cela va entraîner en termes de désorganisation de nos établissements et de nos cours."
🔴 Le #SNU intégré en classe de seconde à partir de 2024
🗣️@SVenetitay (@SNESFSU) : "On va enlever 12 jours de cours ! Les élèves ont besoin d’école, pas de #SNU. C’est une très mauvaise décision ! Toutes les organisations syndicales sont contre, le gouvernement passe en force" pic.twitter.com/Q6nhrCQupq
— Sud Radio (@SudRadio) June 16, 2023
Des ministres très désinvoltes
Ce SNU est censé fonctionner sur la base du volontariat des établissements et des élèves. "Nous avons eu un échange avec les deux ministres, qui nous ont bien précisé que ce sera sur la base du volontariat des élèves. Nous allons nous retrouver dans des situations forcément ubuesques. Forcément, des parents ne voudront pas que leurs enfants aillent au SNU. Nous allons avoir des moitiés de classes qui restent, d’autres qui partent. Quand on en parle à la ministre, elle répond que de toutes façons ce ne sera pas pire qu’un voyage scolaire. C’est dire à quel point elle traite cela avec désinvolture."
"C’est une décision que le gouvernement impose alors que toutes les organisations syndicales sont contre le SNU sur le temps scolaire, estime Sophie Venetitay, secrétaire générale du SNES-FSU. Pourtant, le gouvernement passe en force. Il faut aussi s’interroger sur le contenu de ce SNU, sur son encadrement. Le problème de fond est ce SNU et la façon dont il est appliqué. On réclame des diminutions d’effectifs dans les classes, et pendant ce temps, on consacre deux milliards d’euros au SNU."
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