Le rêve d’une candidature unique de la gauche, partagé par de nombreux électeurs, est encore très loin de voir le jour, mais des signaux encourageants sont néanmoins visibles. Alors que Benoît Hamon avait tendu la main dès sa victoire à la primaire de la Belle Alliance Populaire à Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise) et Yannick Jadot (EELV), le parti écologiste a répondu à cet appel du pied par le biais de son candidat Yannick Jadot et du numéro un du parti, David Cormand.Comme le rapporte Le Monde, ces derniers viennent en effet d’envoyer un texte à leurs militants pour leur expliquer pourquoi ils doivent selon eux ouvrir le dialogue avec Benoît Hamon. "Une nouvelle espérance peut naître qui débouche sur une victoire. C’est la raison pour laquelle nous devons ouvrir le dialogue avec Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon". "Il y a urgence à dépasser les ego et les appareils politiques pour privilégier le projet de société et la dynamique collective. Sans préalable sur qui serait notre candidat commun", affirment-ils.
Un rapprochement sous conditions
Toutefois, ce rapprochement ne pourrait s’effectuer que sous trois conditions selon EELV : une "sortie définitive du nucléaire, programmée, progressive et créatrice d’emploi", une VIe République qui "généralise le scrutin proportionnel" et "une refondation de l’Europe émancipée des lobbies, délivrée du dogme austéritaire". Que les tenants de la ligne dure envers le Parti socialiste se rassurent : cette démarche ne signifie pas le ralliement de Yannick Jadot à la candidature PS. "Ce texte a pour vocation de lancer le débat interne. Il ne s’agit ni de retirer Yannick, ni de signer un accord avec un parti tierce et ça n’augure en rien de la suite", indique en effet Sandra Regol, porte-parole d’EELV.