single.php

EELV : pour Emmanuelle Cosse, "l'intérêt collectif aurait dû primer"

Par Jérémy Jeantet

La secrétaire général d'EELV, invitée des universités d'été du PS à La Rochelle, a réagi aux départs de François de Rugy et Jean-Vincent Placé. Elle parle d'une "lourde responsabilité pour les parlementaires qui se sont engagés dans des aventures personnelles au moment où l'intérêt collectif aurait dû primer".

Dont acte. C'est un peu le message envoyé par Emmanuelle Cosse aux départs de François de Rugy et Jean-Vincent Placé du parti EELV. La secrétaire général des Verts, en déplacement à La Rochelle pour intervenir lors des universités d'été du PS, a reconnu "un moment difficile" pour sa formation politique. Et pour cause. Englués dans de vigoureux débats en interne depuis la sortie du Gouvernement en mars 2014, le co-président du groupe à l'Assemblée Nationale et le patron des sénateurs ont claqué la porte du parti, excédé par les discussions avec le Parti de Gauche en vue des élections régionales.Des départs qu'Emmanuelle Cosse a qualifié "d'aventures personnelles", intervenant à un moment où, avec les régionales et la Cop21 en décembre prochain, "l'intérêt collectif aurait dû primer".Encore plus que les parlementaires qui ont quitté EELV, c'est la majorité socialiste et le Gouvernement qu'a égratigné la patronne des Verts : "Ce qui se passe chez nous illustre l'ensemble des fractures de la gauche en ce moment et tout ce qu'on vit depuis 2012 en tant qu'écologistes dans une politique où on tâtonne, où on renonce, où on n'a jamais vraiment assumé les accords conclus avec les écologistes en 2011, où on a du mal à tenir ses engagements, notamment sur la fermeture de Fessenheim, où on a du mal à tenir parole, notamment sur des politiques plus environnementales, plus écologistes, où on a acté un renoncement terrible sur la mise en place d'une écotaxe. C'est aussi à cette déception extrêmement forte chez les écologistes et les militants qu'on doit faire face aujourd'hui et c'est pour ça qu'on a ce débat si dur aujourd'hui."

"Ce n'est pas une salade de logos qui va permettre de répondre au vote Front National"

Accusée, par une partie des socialistes, mais aussi par Jean-Vincent Placé et François de Rugy, de favoriser l'élection des candidats Front National dans les régions où les Verts négocient avec la gauche contestataire, Emmanuelle Cosse a donc voulu rappeler et insister sur les manquements du parti socialiste suite aux accords passés entre les deux partis avant l'élection présidentielle de 2012. Autant de points qui ont provoqué l'agacement des militants écologistes au cours de ces dernières années, au point de voir la ministre de la Santé, Marisol Touraine, huée au moment où elle appelait de ses vœux une union entre EELV et le PS dès le premier tour des régionales."Pour lutter contre le Front National, a poursuivi la secrétaire générale d'EELV, le plus efficace est d'aller sur leur terrain, dénoncer leurs propositions, rappeler l'inertie totale de ces élus, notamment dans leurs régions, leur incompréhension de ce qui se passe sur leur territoire et la manière dont ils s'attaquent aux plus pauvres. Il faut qu'on arrête de m'expliquer que c'est une salade de logo qui va permettre de répondre à la désespérance et au vote Front National."

L'info en continu
15H
14H
13H
12H
11H
10H
09H
Revenir
au direct

À Suivre
/