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Elisabeth Borne refuse toute mesure d'interdiction sur les vols intérieurs

Par La Rédaction

Elisabeth Borne, ministre chargée des Transports, était l’invitée politique de Patrick Roger le 3 juin sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

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Invitée du "petit déjeuner politique", la ministre des Transports s'oppose à une idée, portée dans des amendements issus des rangs de la gauche : interdire les vols intérieurs, lorsque le même trajet est possible en train en moins de cinq heures.

Une prime mobilité non obligatoire

Jour J pour le projet de loi Mobilité, dont l’examen devrait durer deux semaines, avec plus de 3.500 amendements déposés. "Je pense que cela montre que c’est un débat qui vient dans le débat politique, estime Elisabeth Borne. La mobilité est un sujet qui concerne tous les Français dans leur vie quotidienne. Jusqu’ici, on était limité à pour ou contre telle ou telle infrastructure. Là, c’est un projet de loi qui a un objectif clair : des transports plus faciles, moins chers, plus propres".

La prime mobilité sera-t-elle obligatoire ? "Ce qui le sera, c’est de discuter des sujets domicile-travail dans les entreprises, précise la ministre chargée des Transports. C’est un thème de dialogue social. Je suis convaincue que les employeurs peuvent faire beaucoup sur ce thème, qui est souvent une galère pour les Français, qui influe sur leur pouvoir d’achat. Ils peuvent jouer sur les horaires, le télétravail, faciliter le covoiturage". Sera-t-elle obligatoire ? "Nous ferons un bilan dans 18 mois. Nous verrons si tout s’est bien passé. À défaut, nous serons amenés à prendre des dispositions pour rendre cette prime systématique et obligatoire".

Pas besoin d'interdire les vols intérieurs

Quid de l’interdiction des vols intérieurs quand on peut prendre le train, comme le propose un amendement de certains députés ? "Il faut encourager les transports plus propres. Le transport aérien, c’est 1 à 2% des émissions de gaz à effet de serre", réagit la ministre. Mais "les Français n'ont ni envie, ni besoin d'interdiction dans la loi, pour prendre le train, quand on a un temps de trajet performant. Entre Paris et Strasbourg, plus personne ne prend l'avion. Entre Paris et Bordeaux, depuis la mise en service de la ligne à grande vitesse, on a baissé de plus de 40%. Les Français, quand ils ont une offre de train qui répond à leurs besoins, ils prennent le train. Il n'y a pas besoin de mettre des interdictions dans la loi. Avec les amendements qui sont déposés, on interdirait Paris-Toulouse ou Nantes-Bordeaux, par exemple... "

Que pense par ailleurs Elisabeth Borne du retour aux 90 km/h ? "Nous entendons une demande des Français de décision en proximité et des élus qui disent « laissez-nous prendre nos responsabilités ». Avec un avis de la Commission de la Sécurité routière, c’est ce que permettra ce texte".

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