Ce jeudi 26 octobre 2023, Élisabeth Borne est censée apporter les réponses aux émeutes ayant secoué le pays l’été dernier, après la mort de Nahel. Bien que située à plus de 124 kilomètres du lieu du drame de Nanterre, Montargis aura été l’une des plus touchées par les émeutes, avec plusieurs bâtiments incendiés. Qu’attend son maire ?
Émeutes : une franchise d'assurance qui explose
"Nous allons déjà avoir la restitution de la première audition du 5 octobre dernier, explique Benoît Digeon, maire LR de Montargis (15 000 habitants). Elle nous avait reçu à Matignon avec une poignée de maires qui avaient été les plus touchés. Nous avions pu expliquer nos problématiques. Une petite ville de banlieue a des problématiques différentes d’une petite ville isolée, coupée du chef-lieu, comme la nôtre." Ses demandes de policiers supplémentaires ont-elles été entendues ? "Je ne crois pas, pour le moment."
"Nous nous situons à une heure d’Orléans. Le temps que les secours arrivent, nous avons été pillés, tout simplement. Plusieurs communes ont accusé les assurances de les avoir lâchées. "Nous, en tant que ville, nous avons un assureur en grande difficulté économique, qui a dû être renfloué par un de ses partenaires. Pour des raisons financières, ils ont dû remonter la franchise de 7 500 euros à 2 millions d’euros en cas d’émeute."
.@bdigeon "Il faut que Borne et Darmanin se rendent compte que nous sommes isolés" : l'exécutif attendu au tournant par les maires sur ses réponses aux émeutes #GrandMatinhttps://t.co/F1qKP9NdTH pic.twitter.com/kh4pk5aVVf
— Sud Radio (@SudRadio) October 26, 2023
Des assureurs qui ne font pas leur travail
"C’est inacceptable et on ne peut pas l’absorber, réagit Benoît Digeon, maire LR de Montargis. Mais nous avons dû l’accepter quand même, sinon le contrat était résilié au 1er janvier prochain. Mais il y a aussi les autres : les compagnies d’assurance en France ne font pas leur travail correctement. Je ne sais pas ce qu’il se passe, je n’ai jamais vu cela. En 2005, lors des inondations, tout le monde a été remboursé rubis sur l’ongle. Là, c’est un drame."
"Les trois premiers chantiers les plus importants de Montargis, là où les maisons ont brûlé. Il y avait 524 000 euros de compensation pour les entreprises ayant travaillé sur ces trois chantiers. Actuellement, il reste 310 000 euros pas payés par une seule compagnie. Elle fait de la résistance, nous n’avons aucune nouvelle, aucune explication. AXA et la MAAF ont payé. Nous sommes atterrés."
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