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Émilie Chalas : "face au 'burkini' dans les piscines municipales, chacun doit prendre ses responsabilités"

Émilie Chalas, députée (LREM) de la 3e circonscription de l’Isère, était interviewée dans "Le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 29 juin 2021. "Le Coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Émilie Chalas, députée (LREM) de la 3e circonscription de l’Isère, interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio, à 7h12, dans "Le coup de fil du matin". © AFP

Émilie Chalas, députée (LREM) de la 3e circonscription de l’Isère, estime que le règlement des piscines municipales (et donc l'autorisation ou non du "burkini") relève des compétences des municipalités. Cela dit, le maire de Grenoble, Éric Piolle, n'aurait pas dû demander son avis sur la question à Jean Castex.

 

Émilie Chalas : "sur le sujet du 'burkini', Éric Piolle ne veut pas assumer, il s'en retourne vers l’État"

"Éric Piolle est dans une impasse sur ce sujet à Grenoble, il est pris entre deux feux. Éric Piolle, ainsi que d’autres maires, revendiquent sans cesse plus de liberté sur ces sujets dans les territoires. Alors, sur ce sujet qu’il ne veut pas assumer, il s'en retourne vers l’État", a estimé Émilie Chalas. Pour rappel, Éric Piolle a écrit un courrier à Jean Castex le 18 juin 2021 pour lui demander si le 'burkini' devait ou non être autorisé dans les piscines municipales de sa ville.

Lorsqu’il y a six mois, en conseil municipal, je lui ai proposé une charte de la laïcité sur le financement des associations, il répondait que la loi de 1905 était parfaitement claire. On voit bien les contradictions inhérentes à la fois au fait de flirter avec les communautarismes à Grenoble et d’envisager une présidentielle qui suscite bien évidemment plus de hauteur. Et on voit bien qu’il ne peut pas se décider et se réfère donc à l’État", a estimé Émilie Challas.

"Dans les piscines, les règles sont claires : il est interdit de porter des vêtements"

"Le maire de Sisco, en Corse, a pris un arrêté anti-'burkini' sur les plages parce qu’il y a eu des bagarres à ce sujet, et la maire de Nantes, en octobre 2018, l’a autorisé dans ses piscines. Je pense que chacun a ses responsabilités. Vous savez, les questions sociales, qui entrent dans le champ de compétence des départements, ne sont pas gérées de la même manière d’un département à l’autre. Il en va de même pour la gestion des collèges. Est-ce qu’on crie à la discrimination territoriale ? Non.

Dans les piscines, les règles sont claires : il est interdit de porter des vêtements pour des questions d’hygiène et de sécurité. Cela fait des années qu’on ennuie ces messieurs pour qu’ils portent un slip de bain plutôt qu’un short : personne ne nous a demandé des études d’hygiène. En plus, il y a le sujet de la paix républicaine et de troubles à l’ordre public. C’est là-dessus que c’est appuyé le maire de Sisco, parce qu’il y a eu des bagarres intercommunautaires. Ces deux motifs suffisent pour autoriser ou interdire le 'burkini'.

À partir de là, quand, au nom d’une religion, on demande une dérogation pour porter un vêtement, c’est une demande de dérogation pour déroger à la règle commune et républicaine. Alors, si j’étais maire de Grenoble, le burkini aurait été interdit dans les piscines", a déclaré Émilie Challas.

 

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