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Emmanuel Macron : "Je n’aime pas l’argent mais je ne le déteste pas"

Par Benjamin Jeanjean

Dans une longue interview accordée au Monde, Emmanuel Macron est notamment revenu sur son rapport à l’argent, souvent pointé du doigt par ses adversaires politiques.

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Ancien banquier d’affaires chez Rothschild, Emmanuel Macron est régulièrement critiqué pour son passé de proximité avec les sphères financières. Dans une interview accordée au Monde, le candidat d’En Marche! a tenu à expliquer son état d’esprit et son rapport à l’argent. "J’ai été dans la sphère privée, j’ai beaucoup travaillé, j’ai gagné de l’argent et j’en suis très fier. Je n’aime pas l’argent mais je ne le déteste pas. Les gens dangereux sont ceux qui ou l’adorent ou le détestent. Je me suis endetté pour des acquisitions et des travaux immobiliers. C’est cela qui est pris en compte dans les déclarations de patrimoine. J’ai été contrôlé minutieusement par les services fiscaux et la Haute Autorité pour la transparence. Ils ont confirmé mes déclarations, et heureusement. À partir de ce moment, je n’ai pas à vous expliquer ce que j’ai fait et comment j’ai vécu avec l’argent gagné dans le secteur privé. Je lutterai jusqu’au bout contre la politique du soupçon et du voyeurisme", a-t-il déclaré.

"Je ne dépense pas 1000 euros par jour !"

"Je ne suis pas un homme dépensier. Je ne dépense pas 1 000 euros par jour ! Si je dépendais de l’argent, je n’aurais pas décidé de diviser mes revenus par dix ou quinze pour devenir secrétaire général de l’Élysée en 2012, je n’aurais pas quitté l’Élysée pour rien en 2014. J’aurais refusé de devenir ministre. Je n’aurais pas quitté le gouvernement et la fonction publique pour mener campagne. Je ne suis pas dépensier car je n’ai pas de grands besoins", a-t-il ajouté.

"Je suis si peu "accro" à l’argent que j’ai quitté cette vie"

Se justifiant de sa déclaration de patrimoine parfois jugée modeste au regard de son expérience professionnelle, Emmanuel Macron a par ailleurs regretté l’importance prise par ces questionnements dans cette campagne. "Quand on gagne de l’argent, on paie beaucoup d’impôts et quand on est indépendant, comme c’était mon cas, beaucoup de cotisations sociales. C’est la loi et c’est très bien ainsi. Idem pour la prise en compte des travaux immobiliers. J’ai connu ces facilités, mais je suis si peu « accro » à l’argent que j’ai quitté cette vie, et que je suis revenu au service public en renonçant à ces revenus confortables. Connaissez-vous beaucoup de gens qui l’ont fait ? Mais vous voyez la nature du débat que nous avons. Vous êtes journalistes dans un quotidien de référence et vous êtes amenés, parce que je suis candidat, à me demander ce que j’ai fait de l’argent gagné quand j’étais dans le secteur privé. Nous ne sommes plus là dans la transparence légitime", a-t-il regretté.

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