Le dernier jour de campagne officielle devait être l'occasion pour tous les candidats d'achever leur sprint final avant le premier tour. Mais au lendemain de l'attaque sur les Champs-Élysées qui a tué un policier et fait deux blessés, plusieurs candidats ont annulé leurs derniers déplacements, réunions et meetings. Ainsi Marine Le Pen et François Fillon ont été les premiers à mettre un terme à leur campagne.
Sur le plateau de France 2 jeudi soir, le candidat Les Républicains a estimé que "dans le contexte que nous vivons, il n'y a pas lieu de poursuivre (...) une campagne électorale parce que nous devons montrer la solidarité (...) aux victimes". De son côté, Marine Le Pen a, elle aussi, annulé ses visites sur le terrain et devrait faire une déclaration à 10h depuis son siège de campagne.
Pas de changements chez les autres candidats
Autre favori de l'élection, Emmanuel Macron a décidé, dans la nuit de jeudi à vendredi, de ne pas tenir les deux meetings consécutifs programmés à Rouen puis à Arras. Le candidat d'En Marche ! devrait également s'exprimer "devant les Français" vendredi midi. Dans la soirée, il a exhorté les Français à ne "pas céder à la peur". "Nous ne devons en aucune façon donner le sentiment à nos assaillants que nous nous divisons, que nous cédons en quelque sorte à leur diktat", a-t-il affirmé.
Néanmoins, certains candidats, à l'image de Jean-Luc Mélenchon, ont décidé de poursuivre la campagne, selon le calendrier établie. Le candidat de La France insoumise a ainsi souhaité "ne pas interrompre le processus de notre démocratie de manière à bien démontrer que les violents n'auront pas le dernier mot contre les républicains". Son entourage a confirmé le maintien de son programme pour vendredi. Il doit notamment participer en début de soirée à l'un des nombreux "apéros insoumis" organisés dans toute la France, accompagné notamment du leader de Podemos, l'Espagnol Pablo Iglesias.
Même discours chez le candidat PS. Si Benoît Hamon a annulé un déplacement dans la matinée, il a tout de même maintenu un discours en fin d'après-midi à Carmaux, terre de Jaurès. "Ce serait une grave erreur de tomber dans la peur et de mettre entre parenthèses le débat démocratique", a-t-il expliqué.
Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan a lui confirmé qu'il irait en Seine-Saint-Denis puis dans l'Essonne. Quant à Philippe Poutou, il maintient son dernier meeting à Annecy. Nathalie Arthaud a réservé sa dernière soirée à un passage sur BFMTV.