C’est ce que l’on appelle se faire poser un lapin. Alors que la grande concertation des États généraux de l’alimentation s’ouvre ce jeudi à Bercy en présence des acteurs de cette filière et des pouvoirs publics, Emmanuel Macron ne sera pas présent pour y faire le discours de clôture de cette première journée, pour lequel il sera remplacé par le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert.
Emmanuel Macron veut prendre son temps avec les militaires
"Il n'y a pas de sujet vis-à-vis du monde agricole mais un ajustement de l'agenda pour un déplacement qui risque de se prolonger à Istres. En octobre, le président aura l'occasion d'intervenir devant les États généraux pour leur conclusion", a déclaré l'Élysée à l’AFP, en rappelant que le premier déplacement présidentiel d'Emmanuel Macron, dans la Vienne, avait été consacré aux questions agricoles. La présidente du principal syndicat agricole (FNSEA), Christiane Lambert, s’est montrée compréhensive face à cette volte-face. "Ce n'est pas grave du tout. Je préfère qu'il parle en septembre-octobre quand nous aurons commencé à travailler. Efficacité d'abord !" a-t-elle confié, alors que le Premier ministre Édouard Philippe a ouvert la concertation en célébrant la "relation ancestrale" des Français à leur agriculture et la place de la "puissance agricole" française dans le monde.
Premier déplacement officiel du général François Lecointre
Cette absence du chef de l’État s’explique par sa présence ce jeudi sur la base aérienne 125 d'Istres, l'un des maillons de la dissuasion nucléaire. Il doit notamment s’exprimer sur place devant les militaires, dans un contexte très tendu après la démission fracassante du chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers. Une démission qui a ému la classe politique mais également les militaires, attachés au général. Lors de déplacement, Emmanuel Macron sera accompagné du général François Lecointre, tout juste nommé "CEMA" ce mercredi.
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— État-Major Armées (@EtatMajorFR) 19 juillet 2017
Selon l’entourage du président de la République, il "réitérera son soutien aux armées, rappellera qu'il a beaucoup d'ambitions pour elles dans un contexte international difficile tout comme ses engagements de campagne sur l'augmentation du budget de la défense". Pour rappel, si Emmanuel Macron s’est engagé à porter à 2% du PIB le budget de la Défense d’ici 2025, 850 millions d’euros d’économies ont été demandées en attendant aux armées, dans un contexte de restrictions budgétaires générales.
(Avec AFP)