Invité ce mardi du petit-déjeuner politique au micro de Sud Radio, Éric Ciotti (Député LR des Alpes-Maritimes), a réagi suite aux révélations compromettantes pour le secrétaire général de l'Élysée Alexis Kohler. Ce dernier fait actuellement l'objet d'une enquête pour soupçons de conflits d’intérêts de la part du Parquet national financier. Une instruction consécutive à un dépôt de plainte de l'association Anticor pour "prise illégale d'intérêt", "trafic d'influence" et "corruption passive".
"Je voterai contre la loi sur les 'fake news', pleine d'arrière-pensées dangereuses pour la démocratie"
S'il se montre prudent, l'élu sudiste réclame toutefois que la procédure judiciaire soit aussi rapide que lors de l'affaire Fillon. "J'attends de l'enquête qu'elle dise la vérité, c'est le rôle de la justice. J'espère qu'elle travaillera aussi vite, avec la même célérité, qu'elle l’avait fait, il y a un peu plus d'un an, à l'encontre de François Fillon", a-t-il ainsi déclaré. "J'attends la même exigence. Je respecte la présomption d’innocence, je ne fais pas de faux procès, mais je veux simplement rappeler les propos indignes de certains, il y a un peu plus d'un an. Je ne tomberai pas dans ce travers (…) j'attends cette vérité et je fais confiance en la justice, j'espère pouvoir lui faire confiance pour qu'elle travaille dans la sérénité", a-t-il ajouté.
Interrogé par ailleurs sur la lutte contre la désinformation et la loi controversée sur les "fake news", Éric Ciotti a fait part de ses craintes quant à ce projet de loi, auquel il est opposé. "Je suis particulièrement inquiet par cette proposition de loi En Marche qui me paraît porteuse de grand danger pour notre démocratie", a-t-il affirmé. "Va-t-il désormais y avoir une vérité officielle ? Cette notion de faits vérifiables va porter une atteinte grave à la liberté de la presse. (...) Avec ce texte, il y a une volonté de reprise en main extraordinairement forte des médias. Dans une démocratie, lorsque le pouvoir commence à définir la vérité, je trouve que la démocratie est en danger. Soyons vigilants ! (...) Cette notion des faits vérifiables, introduite en commission, me paraît dangereuse. Donc, personnellement, je voterai contre cette loi que je dénonce, que je trouve inutile et pleine d'arrière-pensées dangereuses pour la démocratie", a-t-il encore insisté.
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