Emmanuel Macron donnera ce mardi un discours très attendu au cours duquel il devrait détailler les grands axes du plan banlieue. Si aucune révolution n'est à prévoir, au grand dam de certaines associations qui espéraient un véritable "plan Marshall", l'accent sera mis sur l'éducation. Le secteur demeure en effet la priorité comme nous l'a rappelé Éric Mestrallet, président fondateur d'"Espérance banlieues", réseau d'école privée qui a pour vocation de développer un nouveau modèle capable de répondre à la crise éducative observées dans les territoires périphériques.
"Le pan Borloo évoque des pistes intéressantes et d'autres qui (nous) laissent sur (notre) faim"
Invité ce lundi du Grand Journal de 18h, l'intéressé est revenu pour Sud Radio sur l'enjeu que représente la politique éducative dans les banlieues. "Le concept est assez simple. Il s'agit de créer une petite communauté éducative pour des enfants qui vont du CP jusqu'à la 3e, avec de petits effectifs de 150 élèves maximum, pour qu'il y ait un cocon de bienveillance et de confiance dans lequel les enfants puissent avoir envie de grandir, d'apprendre et aussi de connaître les codes du pays dans lequel ils sont", a-t-il d'abord expliqué en guise de présentation, précisant qu'à l'heure actuelle, "11 établissements" de ce type existaient déjà et que 5 autres verraient le jour à la rentrée. "Il y a toute une équipe pédagogique qui est focalisée sur la réussite des enfants (...) avec une méthode utilisée de manière à ce que les enfants aient l'appétence d'apprendre", a-t-il ajouté, insistant sur le fait que le succès de cette stratégie se traduisait "par un taux d'absentéisme inférieur à la moyenne nationale". Ce qui montre, selon lui, "que les enfants ont envie d'apprendre".
Et M. Mestrallet d'évoquer certaines des mesures préconisées par le plan Borloo. "Il y a beaucoup de choses qui ont été échangées. Il y a le plan Borloo qui évoque un certain nombre de pistes. Certaines sont intéressantes et d'autres (nous) laissent un peu sur (notre) faim, notamment la réflexion sur la taille des établissements. Les grands ensembles sont pour moi de vrais freins pour pouvoir créer cet espace de confiance dans lequel l'enfant va pouvoir se réaliser", a-t-il par ailleurs indiqué, affirmant tout de même attendre le détail du plan "avec impatience".
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