La polémique du jour s'est évidemment invitée à l'Assemblée Nationale. Interpellé par le député Les Républicains Jacques Myard et par le président du groupe socialiste à l'Assemblée Bruno Le Roux, Manuel Valls a réagi aux révélations de Wikileaks sur les écoutes téléphoniques des hauts-dirigeants français par les services de renseignements des Etats-Unis. "Le président a immédiatement réagi en convoquant le Conseil de défense, les présidents des Assemblées, l'ensemble des présidents des groupes politiques des deux assemblées. L'occasion de mesurer et de partager l'émotion et la colère qui étreignent l'ensemble de la représentation nationale face à ces pratiques inacceptables venant d'un pays ami", a lancé le Premier ministre.S'il a reconnu que ces révélations d'écoutes téléphoniques venant de la NSA ne constituaient une "véritable surprise pour personne", il a affirmé que cela n'atténuait "en rien l'émotion et la colère". "Quand on partage des valeurs communes, a poursuivi Manuel Valls, le respect réciproque de la souveraineté est un principe fondamental pour faire prospérer des relations de confiance. Il s'agit d'une très grave violation de l'esprit de confiance qui doit nous animer. Les Etats-Unis doivent tout faire pour réparer les dégâts dans les relations entre pays alliés. Il est souhaitable d'établir un code de bonne conduite entre alliés pour garantir le respect de la souveraineté politique."
Espionnage : Valls veut "un code de bonne conduite" entre alliés
Par Jérémy Jeantet
Devant les députés, le Premier ministre a dénoncé les "pratiques anormales, très graves et inacceptables" des services de renseignement américains après les révélations de Wikileaks. Il souhaite également "établir un code de bonne conduite entre alliés pour le respect de la souveraineté politique".