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Estrosi : "si le journal du hard existait encore, Marlène Schiappa irait !"

Par La Rédaction

Christian Estrosi était l’invité du petit déjeuner politique de Patrick Roger sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

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"Je ne serai pas l'organisateur d'un Grand Débat dans ma ville, mais j'y participerai si le président Macron vient" a annoncé Christian Estrosi sur Sud Radio au micro de Patrick Roger.

"Les Français doivent pouvoir arbitrer, et le Grand Débat est une belle initiative. Mais il faut aller plus loin. Il faut dire aux Français qu'ils vont pouvoir mettre un bulletin dans l'urne sur plusieurs questions, par le biais d'un référendum. Si on laisse arbitrer par les Français, au moins la décision sera prise. Je crois par exemple qu'il faut un grand big bang fiscal et une harmonisation européenne. S'il n'y a pas de référendum pour clore le débat, je crains que les Européennes se transforment en exutoire et qu'on les prenne en otage."

Estrosi : "Il faut dire aux Français qu'ils vont pouvoir mettre un bulletin dans l'urne sur plusieurs questions, par le biais d'un référendum"

Christian Estrosi est par ailleurs outré par les fake news : "Si le ridicule tuait, il y aurait deux morts sur la scène politique aujourd'hui. Quand on voit ce déversement de mensonges, de fake news, c'est soit affligeant parce qu'ils ne savent pas lire, soit inquiétant pour leur santé mentale. Quand ils expliquent que ce traité va obliger la France a céder sa place au conseil de Sécurité de l'ONU, ou que l'Alsace va redevenir allemande, ils essayent d'entrainer un certain nombre de citoyens derrière eux sur des mensonges".

Même si Christian Estrosi est favorable au Grand Débat, il n'est pas du tout enthousiasmé par l'émission Hanouna-Schiappa prévue vendredi soir prochain sur C8. "C'est une gadgetisation de la vie politique. Le président a voulu redonner de la dignité à chacun avec le Grand Débat. J'ai de la sympathie pour les émissions de divertissement, mais là, on dépasse les limites ! Si le journal du hard existait encore, peut-être que Madame Schiappa irait ! Est-ce comme cela que l'on veut crédibiliser la vie publique ?"

 

Mise à jour 16h40 : Christian Estrosi a présenté des excuses à Marlène Schiappa sur Twitter

 

Christian Estrosi rappelle par ailleurs le rôle clef joué par les maires dans la démocratie. "Je me réjouis que le président se soit tourné vers les maires. Les cahiers de doléances, c'est bien mais les premiers à recevoir des doléances tous les jours, ce sont les maires. On nous aurait interrogé il y a un an et demi, on aurait pu dire exactement la même chose.

Il y a une urgence à réindexer les retraites. Avoir abandonné la CSG sur les petites retraites c'est bien, mais il faut aller plus loin, travailler sur le prix des produits de première nécessité."

"Ce n'est pas en quittant sa famille politique que l'on rendra service à ceux qui veulent que les choses changent"

À quelques semaines des européennes, plusieurs ténors de la droite évoquent l'idée de faire liste commune avec LREM, comme Alain Juppé ou Jean-Pierre Raffarin. Mais Christian Estrosi n'est pas prêt à franchir le pas. "Je suis républicain, je paye ma cotisation, je suis attaché à une famille dont je déplore l'affaiblissement. Nous avons complètement dénaturé l'UMP voulu par Jacques Chirac et ensuite Nicolas Sarkozy. Je suis issu du gaullisme social, et sincèrement, je ne me reconnais plus du tout dans ce qui est proposé aujourd'hui par les Républicains. Mais ce n'est pas en quittant sa famille politique que l'on rendra service à ceux qui veulent que les choses changent. Maintenant, je ne suis pas entendu, je ne fais pas partie de ceux qui dirigent  le parti. Mais je considère qu'à un moment, nous pourrons peser. La France va mal : n'y a-t-il pas un moment où l'on peut mettre une intelligence collective dans un bateau ?"

Quant au choix sur le point d'être annoncé de François-Xavier Bellamy pour conduire la liste LR aux européennes, Christian Estrosi ne se prononce pas pour l'instant.  "Je ne connais pas François Xavier Bellamy, il ne s'est pas présenté à moi. J'attends de voir qui sera sur la liste, le projet, ce que l'on va proposer aux Françaises et aux Français. Quand je saurai tout ca, je dirai quelle sera ma position aux européennes".

 

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