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Estrosi veut exclure des Républicains ceux qui n’appellent pas à voter Macron

Par Benjamin Jeanjean

Le président de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Christian Estrosi, a tapé du poing sur la table ce mardi soir face aux atermoiements des Républicains pour le second tour de la présidentielle.

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Après s’être entretenu avec Emmanuel Macron au cours de la campagne présidentielle, Christian Estrosi appelle désormais très clairement à voter pour le candidat d’En Marche! face à Marine Le Pen pour le second tour. Celui qui avait été élu président de la région Paca face à Marion Maréchal-Le Pen notamment grâce aux voix de la gauche au second tour n’est en effet pas un adepte du "ni-ni", contrairement à certains de ses camarades des Républicains. Alors que son parti plaide pour une défaite de Marine Le Pen mais n’a pas explicitement appelé à voter pour Emmanuel Macron, l’ancien maire de Nice a exprimé son point de vue – tranché – sur la question.

"Jacques Chirac a défini en 1988 une ligne infranchissable"

"Tous ceux qui ne feront pas le choix très clair de faire voter pour faire barrage à Marine Le Pen doivent être exclus. Jacques Chirac a défini en 1988 une ligne infranchissable : les accords avec le Front national. Madame Boutin a dit qu’elle soutiendrait Mme Le Pen, qu’en est-il du Parti chrétien-démocrate qui appartient à la famille des Républicains ? François Baroin reste dans le flou alors que François Fillon lui-même, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et désormais Nicolas Sarkozy [qui doit s’exprimer prochainement dans une tribune] appellent à voter pour Emmanuel Macron ?", a-t-il ainsi déclaré au Monde ce mardi.

"Nous risquons d’avoir un second tour difficile aux législatives"

"Il n’est pas concevable de laisser s’installer la moindre porosité avec le Front national. Nous risquons d’avoir un second tour difficile aux législatives, les risques de triangulaire sont importants. Il est important que nous soyons très clairs pendant la présidentielle pour que des retraits républicains puissent s’opérer", a-t-il ajouté, avant de démentir formellement une quelconque négociation avec Emmanuel Macron pour les législatives : "Je fais partie d’une famille politique à laquelle j’ai toujours été loyal, qui a donné des signes de faiblesse évidents. J’ai plus à faire à l’intérieur de ma formation pour appeler à la raison".

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