La République en Marche et le Rassemblement National en légère baisse
On retrouve une nouvelle fois la liste La République en Marche en tête de cortège (à 23%) avec tout de même une légère baisse de -0,5 points. Le Rassemblement National légèrement derrière, obtient 20,5%. Ce recul est notamment lié à des difficultés à mobiliser les socles électoraux de 2017 d'Emmanuel Macron (72%) et de Marine Le Pen (74%). Autre point notable, la sûreté des électeurs LREM connait une baisse conséquente : à 72% vendredi dernier, elle ne s'élève en cette fin de semaine qu'à 65%. Cela profite au parti Les Républicains mené par François-Xavier Bellamy qui recueille 13,5% (+0,5) des intentions de vote.
La Liste de La France Insoumise prend la tête de la gauche avec 8% des intentions de vote et devance de 0,5 points l'Europe Ecologie Les Verts (7,5%). L'électorat de Manon Aubry affiche un taux de sûreté de son choix beaucoup plus fort que la semaine précédente (76%), alors que la sûreté des électeurs écologistes oscille autour des 40%. La liste Place Publique et du Parti socialiste gagne également 0,5 point ce vendredi (6%).
La liste des Gilets jaunes atteint pour la première fois les 5%
La liste des Gilets jaunes, mouvement protestataire, semble gagner du terrain auprès des sondés. Pour la première vois depuis le lancement du sondage IFOP, elle atteint même les 5% (+1) des suffrages, dépassant ainsi, Génération.s (3%; -0,5) et la liste de Debout La France (4,5%;=).
Les événements de la campagne qui ont le plus marqué
Ce sondage met également en avant les événements de la campagne qui ont le plus marqué ; les conversations des français ont été largement animées par le sujet des violences survenues lors de l'acte XVIII des Gilets jaunes à 74%; En deuxième position, on retrouve le sujet du risque de la marée noire sur le littoral atlantique français après le naufrage du navire Grande América. Et en troisième, on retrouve le dossier de la marche des lycéens pour le climat du vendredi 15 mars.
La place des enjeux nationaux et européens dans le vote
54% des personnes interrogés souhaitent voter en fonction des enjeux nationaux et 46% en fonction des enjeux européens. Un résultat qui peut s'expliquer par le contexte de fortes tensions nationales, notamment avec le mouvement des Gilets jaunes. Comme le rapporte l'IFOP dans sa note hebdomadaire : "les enjeux nationaux teintent en particulier le vote des électorats traditionnellement en position de rejet de l'Union Européenne : 82% des sympathisants du Rassemblement national (+8 points par rapport à la semaine précédente) et 68% des proches de la France Insoumise (+7 points). Les événements du week-end dernier poussent les personnes se déclarant "gilets jaunes" à se rattacher un peu plus aux enjeux nationaux (+3 points, soit 73%).
La place du "vote sanction" à l'égard du gouvernement dans le vote
La part des interviewés déclarant qu'ils ne se prononceront pas en fonction de leur opinion sur l'action du président de la République et du gouvernement passe de 39% à 31%. 46% des personnes interrogées déclarent qu'elles sanctionneront la politique du président de la République et du gouvernement. En revanche, près d'une personne sur quatre (23%; +5) déclare qu'elle votera pour soutenir la politique du président de la République et du gouvernement.
Un regain d'intérêt pour les élections européennes
Le niveau d'intérêt des électeurs pour le scrutin progresse de manière significative ce vendredi 22 mars,avec 63% (+8 points). Malgré une hausse significative, cette campagne reste néanmoins un événement qui attire surtout l'attention des électeurs les plus âgées, entre 65 ans et plus (67%; +2), les plus aisés (cadres et professions intellectuelles supérieures, dirigeants d'entreprise) mais également les plus diplômés (diplômés d'un deuxième cycle de l'enseignement supérieur). A l'inverse, les jeunes et les personnes vivant en milieu rural et appartenant aux milieux modestes, expriment quant à eux, moins d'intérêt pour ces élections européennes.
Pour consulter la méthodologie complète de l'enquête, cliquez ici
La méthodologie du sondage
Sondage IFOP réalisé par internet tous les jours depuis le 8 mars 2019 auprès d’un échantillon quotidien de 500 personnes (40.000 personnes sur la période totale du sondage) représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas au regard de critères : ―sociodémographiques : sexe, âge de l’individu; ―socioprofessionnels : profession de l’individu ; ―géographiques : région administrative, taille d’unité urbaine ; Ces quotas ont été définis à partir des données de l’Insee pour la population âgée de 18 ans et plus résidant en métropole (Insee RP 2015).
Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 18 au 22 mars 2019.
Concernant les marges d'erreur
La théorie statistique permet de mesurer l’incertitude à attacher à chaque résultat d’une enquête. Cette incertitude s’exprime par un intervalle de confiance situé de part et d’autre de la valeur observée et dans lequel la vraie valeur a une probabilité déterminée de se trouver. Cette incertitude, communément appelée «marge d’erreur», varie en fonction de la taille de l’échantillon et du pourcentage observé.
L'Ifop précise bien que «les résultats de cette enquête doivent être interprétés comme une indication significative de l’état des rapports de force actuels» mais qu'ils ne constituent en aucun cas un «élément prédictif des résultats le jour du vote».