C’était l’une des dernières universités bloquées, l’une des plus emblématiques aussi. La nuit dernière, l’Université Jean-Jaurès de Toulouse a été évacuée par les forces de police, après des semaines de blocage. Le site est désormais fermé et protégé par les policiers, le temps d'effectuer l'inventaire des réparations des locaux (le chiffre de 400 000 euros de dégâts est évoqué).
Loin de se décourager, les étudiants et personnels grévistes, désormais privés de lieux d'occupation, ont tenu cet après midi une Assemblée Générale sur la célèbre place du Capitole, juste sous les fenêtres du maire de la ville Jean-Luc Moudenc. Pour Robin Cataloube, l'un des portes-paroles de l’Union des Étudiants Toulousains, le combat n’est pas terminé.
"L’intervention des forces de police ce matin sur la fac du Mirail ne signe pas la fin de la mobilisation à l’université. On est la République du Mirailistan en exil, mais l’exil ne signifie pas la mort de la mobilisation, bien au contraire ! On va trouver les moyens et les ressources pour continuer à se mobiliser. Il est évident que ça change légèrement les conditions matérielles de la lutte, mais on va faire jouer les carnets d’adresse et les coups de fil à un ami pour trouver les soutiens qu’on nous promet depuis des mois. Ça fait cinq mois qu’on est mobilisés, et vous pouvez être sûr que les étudiants et les personnels de l’université du Mirail seront bien présents pour les mobilisations à venir !", prévient-t-il sur Sud Radio.
Après l’évacuation de la fac du #Mirail, étudiants et personnels grévistes tiennent leur AG place du Capitole à #Toulouse. « nous sommes la République du Mirailistan en exil » Reportage à suivre sur @SudRadio pic.twitter.com/IcLUMF0BlF
— Christine Bouillot (@ChrisBouillot) 9 mai 2018
Propos recueillis par Christine Bouillot