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F. de Rugy : "Beaucoup de rendez-vous manqués dans le quinquennat"

Par Jérémy Jeantet

Le député écologiste de Loire-Atlantique et candidat à la primaire de la gauche ne veut pas que ses concurrents "escamotent leur responsabilité dans le bilan" du quinquennat de François Hollande.

A quelques heures du premier débat de la primaire de la gauche, ce jeudi soir, François de Rugy était l'invité de l'émission Territoires d'Infos, dans le Grand Matin Sud Radio et sur Public Sénat, où il a refusé d'être qualifié de "petit candidat"."Je ne sais pas ce que ça veut dire cette histoire de petits et de grands candidats, a-t-il expliqué. Des gens qui ont déjà été désignés favoris ? L’expérience de la primaire de la droite n’a pas servi de leçon et un certain nombre de commentateurs voudraient faire le résultat avant que les Français ne s’expriment."L'ancien membre d'EELV n'a également pas été tendre envers ses concurrents de la primaire de la gauche : "Pour certains candidats, on a l’impression qu’ils sont dans un Congrès du PS. Un congrès du PS, c'est 100 000 personnes, la primaire, c'est 2 à 3 millions de personnes. "Autre point de différence politique, la part de responsabilité dans le quinquennat qui touche à sa fin. Une responsabilité dont François de Rugy ne veut pas voir les anciens ministres s'affranchir : "Il y a eu beaucoup de rendez-vous manqués dans ce quinquennat, un sentiment de déception pour beaucoup d’électeurs de gauche. Je souhaite que, dans cette primaire et dans ce débat, que nous aurons ce soir, chacune et chacun soit clair et ne cherche pas à escamoter sa responsabilité dans ce bilan. Moi, je suis député, j’ai voté pour certains textes, contre d’autres. J’ai fait des propositions, acceptées pour certaines, rejetées pour d’autres. Je souhaite que l’ancien Premier ministre, l’ancien ministre de l’Economie et de l’Industrie, les deux anciens ministres de l’Education nationale, disent ce qu’ils ont fait, ce qu’ils n’ont pas fait et pourquoi."Sur les questions écologiques, François de Rugy a ms en avant sa "constance" et a évoqué les positions changeantes d'Arnaud Montebourg sur le gaz de schiste : "Il était contre en 2011, il était pour lorsqu'il était au Gouvernement. Là, il est de nouveau contre."Le député de Loire-Atlantique n'a pas oublié pour autant le candidat de la droite, François Fillon, qu'il juge "sur la défensive" : "On commence à voir ce que veut dire son programme, donc il fait dans la surenchère et court derrière le Front national."

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